Le 16 novembre 2023, le Conseil Syndical du SMMAG a délibéré sur les prochains tarifs pour l’utilisation des réseaux de transports en commun M Tag (sur la métropole) et M Tougo (sur le Grésivaudan). Les tarifs seront alors les mêmes pour les deux territoires.
La tarification solidaire des abonnements mensuels dépendra du quotient familial (QF) de la CAF en 4 niveaux suivant les revenus. Les tarifs solidaires seront les suivants au 1er février 2024 :
QF A : 0 à 565 : abonnement mensuel 2,50€, stable par rapport à septembre 2023.
QF B : 566 à 715 : abonnement mensuel 15,40 €, augmentation 4,1%
QF C : 716 à 785 : abonnement mensuel 20,50 € augmentation 4,1%
QF D : 786 à 900 : abonnement mensuel 46,50 € pas d’augmentation.
Enfin une bonne nouvelle pour les défenseurs de la liberté d’association menacée par le ministre de l’intérieur qui avait dissout « Les Soulèvement de la Terre » par le décret du 21 juin 2023. Le Conseil d’Etat n’a pas suivi le rapporteur public et décide le 9 novembre 2023 d’annuler le décret du 21 juin 2023. Trois autres associations ont été dissoutes. Mais comme le dit le juriste Nicolas Hervieu à Médiapart : « Il s’agit en fait d’une victoire à la Pyrrhus. L’annulation de la dissolution a été accordée du bout des lèvres. Le Conseil d’État commence par dire qu’il y a bien eu des situations où les Soulèvements de la Terre ont légitimé des comportements violents. Mais, à la fin, il réalise une pirouette en appliquant un contrôle de proportionnalité dans lequel il estime que les provocations ont eu des effets réels mesurés et que donc la dissolution est excessive. »
A l’initiative de l’association France Palestine Solidarité, une manifestation est organisée à Grenoble à 14 h 30 samedi 4 novembre 2023 Place Félix Poulat pour exiger un cessez-le-feu immédiat à Gaza ainsi que la levée du blocus pour apporter les aides humanitaires indispensables aux populations palestiniennes.
Voici un extrait de l’appel, à manifester, soutenu par de nombreuses associations et mouvements dont l’ADES :
« L’armée israélienne soumet la Bande de Gaza à des bombardements d’une violence inouïe et à un blocus total qui prive la population d’eau, de nourriture, de médicaments. Les hôpitaux, lorsqu’ils fonctionnent, opèrent aujourd’hui sans anesthésiques.
En Cisjordanie occupée, la population palestinienne est soumise à la violence redoublée de l’armée et des colons ainsi qu’à un bouclage du territoire.
Nous demandons un cessez-le-feu immédiat à Gaza, la fin des bombardements, des offensives terrestres et des déplacements forcés de populations, ainsi que la levée immédiate du blocus. Nous exigeons que la France s’engage activement dans ce sens.
M. de Quinsonas-Oudinot est propriétaire d’une grande zone (750 hectares) dans la Réserve naturelle des Hauts de Chartreuse et conformément à la loi n° 2023-54 du 2 février 2023 « visant à limiter l’engrillagement des espaces naturels et à protéger la propriété privée », il a décidé de fermer l’accès à sa propriété, lieu de promenades montagnardes très prisées, simplement en y mettant des panneaux « propriété privée ».
Cette loi a créé un nouvel article dans le code pénal : « …dans le cas où le caractère privé du lieu est matérialisé physiquement, pénétrer sans autorisation dans la propriété privée rurale ou forestière d’autrui, sauf les cas où la loi le permet, constitue une contravention de la 4e classe. » Soit 135 € ou même 375 € si elle n’est pas payée dans le délai fixé.
Comme chaque année, le 17 octobre a lieu un rassemblement à 18 h Place Edmond Arnaud à Grenoble (quartier Très Cloitres), devant la plaque qui rend hommage aux victimes de la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris. La cérémonie est organisée par « le collectif 17 octobre 1961 Isère » et la ville de Grenoble. Puis un défilé vers la passerelle St Laurent où seront jetées des fleurs dans l’Isère à la mémoire des manifestants algériens massacrés à Paris.
Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers de travailleurs algériens et leurs familles ont manifesté pacifiquement à Paris pour le droit à l’indépendance de l’Algérie, pour leur droit à l’égalité et à la dignité, contre le couvre-feu raciste qui leur était imposé.
Alors que la manifestation était pacifique, la répression s’est abattue sur les manifestants avec une grande violence : des milliers d’arrestations, des centaines de morts ou disparus. Le préfet de police de Paris qui conduisait les opérations était Maurice Papon, condamné en 1998 pour complicité de crimes contre l’humanité pour des actes commis entre 1942 et 1944.
Malgré de nombreuses protestations y compris chez des centristes, G. Darmanin, ministre de l’intérieur, a présenté au conseil des ministres du 21 juin 2023 un décret de dissolution du mouvement Les Soulèvements de la Terre. Il s’agit d’une volonté de criminalisation des actions du mouvement écologiste. (voir plus bas les détails sur ce décret).
Le comité grenoblois de soutien aux Soulèvements de la Terre a immédiatement réagi par un communiqué qui appelle à une manifestation le 28 juin à 18 h devant la préfecture de l’Isère :
« ON NE DISSOUT PAS UN SOULÈVEMENT
La première menace de dissolution de Gérald Darmanin le 28 mars dernier a provoqué une vague de soutiens inédite : plus de 100 000 personnes se sont revendiquées des Soulèvements de la Terre dans un appel qui continue de se renforcer. Dans le même temps, partout en France et à l’étranger ont fleuri plus de 170 comités locaux.
Aujourd’hui, mercredi 21 juin, le gouvernement prononce la dissolution effective des Soulèvements de la Terre, que nous dénonçons comme une attaque grave contre les libertés fondamentales et la démocratie.
Alexandre DEBELLE 1889 Crédit photographique : Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. Lacroix
Début 1788, le Parlement de Grenoble proteste contre les nouveaux impôts de Louis XVI et la réduction du pouvoir des parlements locaux. Le 20 mai les parlementaires du Dauphiné proclament que si ces décisions sont maintenues, ils se dégageraient de la fidélité envers le roi. Le 7 juin 1788, le Lieutenant général du Dauphiné décide de confier à ses soldats des lettres de cachet à remettre aux parlementaires pour les empêcher de se réunir. C’est la révolte, ce sont les Grenobloises qui ont bloqué les accès à la ville et se sont emparées des clés des portes afin d’empêcher les troupes royales de sortir de Grenoble. La participation des femmes notamment des « herbières » à la journée des Tuiles apparaît sur le célèbre tableau d’Alexandre Debelle, et celles et ceux montés sur les toits, jettent des tuiles et divers objets sur les soldats et réinstallent les parlementaires.
Alors que pour le fret entre la France et l’Italie existe la ligne ferroviaire passant par Modane, le gouvernement ne fait rien pour l’exploiter concrètement et s’entête à vouloir réaliser la ligne à grande vitesse par le tunnel de 57 kms, hors de prix et dont on ne sait pas comment il sera financé. Les gouvernements italiens et français espèrent que l’Europe viendra à leur secours pour boucler ce budget de travaux faramineux, de coût inconnu à terme, s’il se poursuivait.
Disons ALT : Les Alternatives au Lyon Turin existent dès maintenant, en remettant les trains de marchandises sur les rails.
Le coût environnemental du seul grand tunnel, hors future exploitation, devient très inquiétant notamment pour les sources d’eau qui vont être supprimées, pompées ou déplacées (voir plus bas)
M. Hubert du Mesnil du Buisson, est président depuis 2012 du lobby des délégations de service public intitulé « Institut pour la Gestion Déléguée (IGD) »; il est aussidepuis 2015 président de la société anonyme « Lyon-Turin-Ferroviaire (LTF) » devenue « Tunnel Euralpin Lyon Turin (TELT) ». Il est donc à ces titres impliqué dans l’opération de lobbying auprès du Conseil d’Etat en 2019
Un conseiller d’État est membre du bureau de l’IGD. Une autre conseillère d’Etat est secrétaire d’un groupe de travail de l’IGD.
Ce lobby décide, avec un de ses dirigeants qui est conseiller d’État, de faire pression sur le Conseil d’État alors que des recours sont en instruction sur les concessions autoroutières, les décrets d’autorisation du projet Lyon-Turin, des concessions au lobby de l’eau (FP2E).
« L’Autorité environnementale relève, en premier lieu, que l’évaluation environnementale du SCoT n’interroge pas, pour les éléments essentiels que constituent le développement des stations de montagne et la création d’unités touristiques nouvelles (UTN), le contenu du projet au regard de ses incidences sur l’environnement. Les scénarios de développement, auquel le rapport de présentation fait référence, n’ouvrent sur aucune alternative prenant en compte la protection et la valorisation de l’environnement…
L’intersyndicale avait lancé dès le 2 mai l’appel « à multiplier les initiatives avec notamment une nouvelle journée d’action commune, de grèves et de manifestions le 6 juin prochain permettant à l’ensemble des salariés de se faire entendre des parlementaires. »
A Grenoble la manifestation partira de l’angle Alsace Lorraine-Jean Jaurès à 10 h.
En effet à l’Assemblée nationale devrait être débattu le 8 juin une proposition de loi visant à abroger la loi adoptée grâce à des utilisations très critiquables de la Constitution par le gouvernement (dont le 49-3, le 47-1…) car il savait qu’il n’avait pas de majorité à l’Assemblée Nationale.
A la demande de syndicats de salariés, de la ville de Grenoble, de la Métro et des Amis de la clinique mutualiste, le tribunal judiciaire de Grenoble a décidé en référé de nommer deux administrateurs provisoires qui vont gérer la clinique à la place de la société AVEC dirigée par M. Bensaid. C’est une grande victoire pour toutes celles et ceux qui se mobilisent depuis trois ans pour défendre une clinique qui retrouve une gestion hors des griffes de ce dangereux prédateur.
La justice a nommé immédiatement deux administrateurs judiciaires pour gérer la clinique mutualiste de Grenoble à la place du groupe AVEC. Et un éventuel appel ne serait pas suspensif.
Cette victoire ne signifie pas la fin de tous les problèmes, puisque la Clinique appartient au groupe AVEC tant que la vente à ce groupe n’a pas été annulée, mais elle donne un coup d’arrêt pour un bon moment à la prédation organisée par M. Bensaid.
Elle appelle les professeurs en lycée professionnel :
à se réunir massivement en heure d’informations intersyndicales pour discuter des 12 mesures annoncées et des conséquences sur l’avenir des lycées professionnels.
à se mobiliser par la grève et dans les manifestations le 6 juin en rendant visible notre opposition à ces projets de réforme.
En urgence l’intersyndicale :
Dépose une demande d’audience au rectorat de Grenoble
Appelle à un rassemblement le mercredi 31 mai 14h au rectorat de Grenoble « contre la casse de la Voie Professionnelle et pour refuser la précarité dans l’éducation »
Appelle à un rassemblement le jeudi 15 juin à 14h au rectorat de Grenoble lors du CSA
Depuis la prise en main par le groupe AVEC de M. Bensaid de la clinique mutualiste (GHM), le siphonnage de la trésorerie du GHM, à hauteur de 8 millions d’euros par la mutuelle Doctocare, autre établissement du groupe AVEC. Fin 2022 un remboursement de seulement 1,5 M€ a été versé. Quant aux les 6,5 M€ manquants, le PDG d’AVEC proposait de les rembourser en 2023. Mais comme Doctocare ne semble plus avoir la trésorerie pour effectuer ce remboursement, M. Bensaid propose maintenant d’étaler le remboursement sur 9 ans par des versements de 0,72 M€ annuels provenant d’un loyer que verse un Ehpad contrôlé par le groupe AVEC situé à Valencienne ! Pour le GHM ce n’est pas du tout la même chose de se voir rembourser les 6,5 M€ en 2023 que d’attendre 9 ans pour voir s’éteindre cette dette sans compensation de l’inflation et surtout sans certitude que le groupe AVEC existera toujours dans les années à venir vu le montant astronomique de sa dette estimée à 177 M€. De plus, c’est à Doctocare de rembourser les 6,5 M€ et pas à une autre entité du groupe AVEC. Il serait temps que la justice siffle la fin de cette dangereuse aventure qui pourrait se terminer par la disparition de la Clinique mutualiste.
Le 6 mai, la Ville de Grenoble et la Métro ont fait un communiqué commun de soutien aux personnels du GHM et demandent qu’un administrateur provisoire soit nommé pour sortir le GHM de cette prédation caractérisée.
Malgré la large mobilisation du premier mai qui ne faiblit pas, le pouvoir reste fermé à toutes les négociations. Le Conseil constitutionnel pour sa part a refusé le 3 mai la deuxième demande parlementaire de référendum d’initiative partagée (RIP).
L’intersyndicale a publié le communiqué suivant le 2 mai :
« 2,3 millions de jeunes, de salarié.es et de retraité.e.s ont défilé partout en France, faisant de ce 1er mai 2023 un des plus importants de notre histoire sociale. Une centaine de syndicalistes des 5 continents ont rejoint notre manifestation parisienne en soutien à la mobilisation française. Parmi eux, étaient présent.e.s Esther Lynch, secrétaire générale de la CES et Luc Triangle, secrétaire général de la CSI.
L’Association Trièves Mobilité Responsable nous adresse à ce sujet ce nouveau communiqué :
« Le projet dit de « sécurisation de la RD 1075 », avance. Les travaux du carrefour de Thoranne s’achèvent. A l’occasion, observez l’ampleur du bouleversement généré. Et le meilleur reste à venir avec Clelles et la suite…Nous y reviendrons.
Le département de l’Isère, invoque l’amélioration de la sécurité routière pour justifier les 57 millions d’euros de l’aménagement de la RD1075. Très consensuelle ! Qui peut s’opposer à plus de sécurité ? Après tout, cette route est dangereuse, montagneuse, mêlant tous types d’usagers et traversée par du gibier en tout genre.
Suite à la promulgation de la loi retraite, de nombreuses manifestations accueillent avec des « casserolades » les représentant-es de la macronie partout où ils et elles se déplacent.
A Grenoble le 24 avril une casserolade a fêté le premier anniversaire de la réélection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République.
Le Préfet du Loir-et-Cher avait mis en œuvre un périmètre de protection sur le fondement de la législation antiterroriste (loi SILT) pour la venue de Macron à Vendôme avec interdiction des « dispositifs sonores amplificateurs de sons » et des manifestations.
Jupiter Macron a encore frappé en promulguant la loi retraite (allégée de ses cavaliers sociaux) le samedi 15 avril en pleine nuit, comme s’il voulait faire une dernière provocation au mouvement social.
Coté institutionnel, il reste au Conseil constitutionnel à examiner le 3 mai la deuxième proposition de RIP (référendum d’initiative partagée) déposée par de nombreux parlementaires.
Le 17 avril, Macron a parlé pour ne rien dire et il se donne 100 jours pour rebondir, rappelons que l’idée des Cents-Jours est une période de l’histoire de France (1815) qui s’est très mal terminée !
Le groupe de députés centristes Liot, avec Charles de Courson dont la motion de censure trans-partisane avait échoué de 9 voix, va déposer une proposition de loi pour abroger la réforme des retraites. Le texte pourrait être examiné dans le cadre de leur niche parlementaire le 8 juin prochain.
L’intersyndicale, toujours unie, appelle à une très grande mobilisation le 1er mai 2023.
Après des mois d’importantes mobilisations, manifestations et grèves, le conseil Constitutionnel se penchait sur la constitutionnalité du projet de loi sur le passage à 64 ans de l’âge légal de départ en retraite, à la demande de parlementaires et de la Première ministre, ainsi que sur la demande de référendum d’initiative partagée portée par de nombreux parlementaires.
«Saisi de la loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023, le Conseil constitutionnel écarte les critiques tirées de l’irrégularité de la procédure suivie pour son adoption, mais censure six séries de « cavaliers sociaux »