Archives pour la catégorie ‘Politique’

Les alternatives de gauche et écologistes au budget 2025 de M. Barnier

Publié le 18 octobre 2024

Le groupement du Pacte du Pouvoir de Vivre, composé de 63 organisations (associations, fondations, ONG, syndicat, mutuelles) avait proposé une évolution du budget 2025 entre 50 et 75 milliards d’euros, avec seulement 20 milliards d’économies très ciblées et entre 33 et 55 milliards de recettes fiscales et de prélèvements socialement justes afin de réduire les déficits et préparer l’avenir en répondant aux nécessités des transitions sociales et climatiques.

Le 9 octobre 2024, les député-es du Nouveau Front Populaire, en présence de Lucie Castets ont présenté leurs prochains amendements au budget Barnier fondés sur 49 milliards d’euros de recettes nouvelles sans hausse d’impôt pour les classes moyennes et populaires. Ces recettes sont à comparer aux baisses d’impôts dont ont bénéficié depuis 2017 les entreprises et les ménages – et de manière disproportionnée les plus fortunés d’entre eux. Les baisses d’impôts induites par les réformes des 7 dernières années représentent au total une perte de recettes estimée à 62 milliards d’euros par an selon la Cour des comptes.

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La Chambre régionale des comptes épingle Wauquiez sur sa communication à la Région

Publié le 18 octobre 2024

La chambre a contrôlé la région Auvergne-Rhône-Alpes pour les exercices 2016 et suivants, dans le cadre d’une enquête régionale sur la communication externe des collectivités locales.

Le rapport revient notamment sur l’organisation du « Dîner des sommets » en juin 2022, un repas fastueux organisé aux frais de la région avec une centaine d’invités, qui fait l’objet d’une enquête du parquet national financier. Le travail de la CRC a débuté le 21 septembre 2023, les entretiens avec la région se sont terminés le 14 mars 2024, les observations provisoires ont été arrêtées le 9 avril et les observations définitives le 17 juillet 2024.

Le rapport a été présenté le 10 octobre 2024 à l’assemblée plénière du Conseil régional mais avec un débat limité à quelques minutes par le nouveau président de la Région ! Il est sévère envers les dépenses de communication de la région et de son ancien président. Il est souhaitable que la justice soit saisie, vu les nombreuses irrégularités révélées. La CRC indique notamment que « le conseil régional ne connaît donc pas le montant des dépenses de communication de la collectivité, ce à quoi il doit être remédié… La région acquiert également des places pour des évènements sportifs (1 M€ par an). Elle n’a pu répondre à la demande de la chambre afin de justifier de l’intérêt régional des places destinées à des personnalités, dites « VIP… En matière de gestion des ressources humaines, la chambre relève le recours irrégulier à des agents contractuels, ainsi qu’une porosité entre le cabinet du président et les fonctions de communication. L’ancienne directrice de la communication a par ailleurs bénéficié d’un dernier contrat de travail dont l’intérêt n’est pas manifeste et a perçu des indemnités irrégulières. »

Voici la synthèse de ce rapport et les 9 recommandations qui devront être suivies par le conseil régional qui devra transmettre à la CRC sous un an, l’état de leur prise en compte.

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Budget de l’Etat, vers un vrai scandale !

Publié le 18 octobre 2024

Que s’est-il passé lors de la préparation budgétaire fin 2023 pour élaborer le budget 2024, puis dans les premiers mois de l’exécution du budget 2024 par les gouvernements Macron, Borne, Attal, Le Maire et tous les autres ministres macronistes ?

On commence à peine à tout comprendre et la commission d’enquête mise en place s’avère nécessaire pour lever le voile sur des erreurs monumentales (volontaires ou non) dont on ne connait pas les responsables. Il y a pour le moins de gros mensonges.

Le budget 2025 de M. Barnier propose 353,2 Md€ (milliards d’euros) de recettes fiscales (impôts et taxes) alors que le gouvernement précédent proposait 345,1 Md€ pour 2024, soit une augmentation de seulement 8 Md€ c’est à dire 2,3 % d’augmentation. On est loin d’un matraquage fiscal, cette augmentation correspondant à peu près à l’inflation. Si on fait confiance au budget 2024, la politique financière de 2025 devrait ressembler comme deux gouttes d’eau à celle de 2024 !

Pour l’instant, il y a clairement un mensonge sur le budget initial de 2024, voté fin 2023, qui annonçait un équilibre financier totalement fallacieux, donc un budget insincère.

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Expérimentation pour l’accès aux droits « Territoire Zéro Non Recours » à Grenoble

Publié le 18 octobre 2024

Le projet « Territoire Zéro Non-Recours » (TZNR) à Grenoble est une initiative visant à lutter contre le non-recours aux droits sociaux, c’est-à-dire le fait qu’un individu ne bénéficie pas des aides ou des services auxquels il a droit, souvent en raison d’un manque d’information, de la complexité administrative, ou d’un sentiment de stigmatisation. Les chiffres du non recours en France : 30 % de non-recours toutes prestations confondues, dont 50 % de non recours au minimum vieillesse et 34 % de non recours au RSA.

L’objectif principal du projet TZNR est de garantir l’accès aux droits pour tous, notamment pour les populations les plus vulnérables, en simplifiant les démarches et en les rendant plus accessibles et rapides. Il cherche à rétablir la confiance entre les habitant-es et les institutions, pour un système plus juste et équitable. L’expérimentation a débuté en janvier 2024.

Deux publics sont ciblés par l’expérimentation : d’une part, les habitant-es du Secteur 6 qui est un lieu de grande précarité avec une forte concentration de ménages modestes souvent confrontés à des difficultés d’accès aux aides sociales et d’autre part toutes les personnes domiciliées au CCAS. Les personnes domiciliées représentaient près de 4 400 personnes début septembre 2024. Il s’agit d’un public éloigné des administrations, demandeur de soutien pour réaliser les démarches administratives.

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Le scandale des fausses eaux minérales, suite

Publié le 18 octobre 2024

Nous indiquions le 1er février 2024 que plusieurs producteurs d’eau en bouteille ont filtré illégalement leur eau pour masquer une contamination. Selon une enquête du « Monde » et de la cellule investigation de Radio France, Nestlé et d’autres industriels ont caché au public que l’eau qu’ils pompaient était contaminée. Pour continuer de la mettre en bouteille, ils ont eu recours à des systèmes de purification interdits. 30% des marques seraient concernées.

Tout débute en 2020, les services locaux de la DGCCRF et de la DGS sont informés par un salarié des Sources Alma (qui commercialise Cristaline) de pratiques interdites. Une enquête du Service nationale d’enquêtes (SNE) de la DGCCRF débouche sur un signalement au procureur en juillet 2021 pour tromperie. Il ressortait de ces différentes investigations que plusieurs ministres, notamment l’actuelle ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, ainsi qu’Olivier Véran, ancien ministre de la Santé, et Élisabeth Borne, bien qu’ayant connaissance de la tromperie en cours, n’ont pas mis en œuvre les mesures correctives nécessaires.

À la suite des révélations par voie de presse, fin janvier 2024, concernant des traitements interdits pratiqués par des industriels des eaux minérales naturelles et de source, la commission des affaires économiques du Sénat a décidé de créer une mission d’information sur les politiques publiques de contrôle en la matière, commission dont la rapporteure est sénatrice écologiste. Le 16 octobre, une mission flash du Sénat vient de rendre son rapport d’information intitulé « Traitements des eaux minérales et de source : l’État entre deux eaux ».

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Synthèse de l’avis HCFP sur les budgets 2025 de l’Etat et de la sécurité sociale

Publié le 18 octobre 2024

Avant de déposer les projets de loi de finances (PLF) et celui de la sécurité sociale (PLFSS), le Conseil d’Etat donne un avis au gouvernement qui n’est pas obligé de le rendre public et le Haut Conseil des Finances publiques (HCFP) donne son avis qui est rendu public juste avant que les documents budgétaires soient transmis aux parlementaires. Le HCFP a eu seulement 24 heures pour rendre cet avis !

« Il regrette que la préparation du PLF et du PLFSS pour 2025 n’ait pas été accompagnée de mesures de frein plus efficaces au deuxième semestre 2024… le Haut Conseil relève que, malgré ses demandes, l’information qui lui a été communiquée n’est pas suffisante pour apprécier les mesures de hausse des prélèvements obligatoires et de freinage de la dépense, d’un montant très important. »

Il n’est pas d’accord avec la présentation du gouvernement qui estime que les efforts demandés sont pour 2/3 sur les diminutions des dépenses et pour 1/3 sur les prélèvements (impôts et taxes). Le HCFP estime que l’effort repose sur 70 % d’augmentation des prélèvements et sur seulement 30 % dediminution des dépenses !

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Quelle place pour l’éthique et la déontologie dans la future Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection ?

Publié le 18 octobre 2024

Le 1er janvier 2025, l’IRSN disparaitra et sera absorbé dans la nouvelle Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR), malgré les mobilisations importantes qui estimaient que l’indépendance de l’expertise scientifique serait alors mise en cause. C’est pourquoi la Commission d’éthique et de déontologie (CED) de l’IRSN donne un ultime avis pour que ce qui était précieux à l’IRSN soit conservé au mieux dans l’ASNR.

La CED de l’IRSN est une instance consultative placée auprès du Conseil d’administration qui a pour mission de veiller à l’indépendance de jugement de l’expertise scientifique et technique de l’IRSN ainsi qu’au respect de la Charte d’éthique et de déontologie applicable aux différentes activités de l’Institut. Elle contribue à créer les conditions de la confiance que la société est en droit d’attendre au regard de sa protection face aux risques nucléaires et radiologiques.

Dans son avis n°11 du 8 octobre 2024, la CED exprime son avis quant à la place de l’éthique et de la déontologie dans la réforme en cours de la gouvernance de la sûreté nucléaire et de la radioprotection. Cette réforme vise à réunir ASN et IRSN en une seule entité, l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR). La CED propose plusieurs pistes de réflexion sur les principes et le fonctionnement de la Commission d’éthique et déontologie de l’ASNR :

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Définition des zones d’accélération des énergies renouvelables à Grenoble

Publié le 18 octobre 2024

L’article 15 de la loi n° 2023-175 du 10 Mars 2023 relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables (dite loi APER) demande aux communes de définir, par délibération de leur Conseil Municipal, des Zones d’Accélération des Energies Renouvelables (ZAEnR) où elles souhaitent en priorité voir s’implanter des installations d’énergies renouvelables, sans obligation toutefois. Le conseil municipal du 30 septembre 2024 a proposé la délimitation de ces zones.

Ces ZAEnR peuvent concerner toutes les énergies renouvelables (ENR). Elles sont définies, pour chaque catégorie de sources et de types d’installation de production ENR, en tenant compte de la nécessaire diversification du mix énergétique et des potentiels du territoire concerné.

Ces zones d’accélération ne sont pas exclusives (des projets pourraient être autorisés en dehors de ces zones). Pour un projet, le fait d’être situé en zone d’accélération ne garantit pas son autorisation, celui-ci devant, dans tous les cas, respecter les dispositions réglementaires applicables et en tout état de cause l’instruction des projets reste faite au cas par cas.

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La protection de l’enfance est en danger : les préconisations du CESE

Publié le 18 octobre 2024

Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a examiné le 8 octobre 2024 un projet d’avis sur la protection de l’enfance et les moyens d’en garantir sa réelle effectivité. Le Cese estime que la protection de l’enfance apparait comme un cas d’école de la non-effectivité des politiques sociales ! Ce ne sont pas les professionnels mais les dysfonctionnements d’un système qui sont pointés.

A noter aussi une résolution trans-partisane proposée le 10 octobre par 150 député-es de tous bord, visant à mettre fin au sans-abrisme des enfants, par la création de nouvelles places d’hébergement d’urgence et la mise en œuvre d’une programmation pluriannuelle. L’objectif est de remettre le sujet en débat.

Pour le Cese, la priorité est de revoir le pilotage interministériel de la protection de l’enfance, jugé trop faible et mal articulé avec les départements. L’État est défaillant et doit jouer réellement son rôle de stratège et de garant. Pour une meilleure coordination locale entre les acteurs, le Cese propose de s’appuyer sur les comités départementaux pour la protection de l’enfance (CDPE), recommandant une accélération de cette expérimentation en vue d’une possible généralisation.  Il propose de créer une autorité nationale de contrôle des structures d’accueil des enfants protégés, qui aurait un droit d’accès à tout moment à ces structures. Dans l’immédiat, le CESE demande la publication sans délai du décret relatif au socle minimal d’encadrement des enfants en accueil collectif et la fixation d’un nombre maximum de mesures suivies par chaque professionnel.

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Diverses actualités

Publié le 18 octobre 2024
Crieur public

Ouverture de la nouvelle enquête publique sur l’agrandissement de ST Microelectronics jusqu’au 25 novembre 2024 à 17 h. La première enquête publique n’a servi à rien car ST n’avait pas demandé à la CNDP d’organiser un débat public ou une concertation préalable. La question de la consommation d’eau potable délivrée par la métropole est encore à débattre. A lire notamment l’avis de la MRAE et les réponses de ST à cet avis. Le dossier complet est consultable ici.


Évaluation de la politique du matériel roulant ferroviaire de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Vu la détérioration de la liaison ferroviaire Grenoble Lyon, il n’est pas inutile de lire ce qu’en dit la Chambre régionales des comptes dans une étude demandée par la Région Aura. « Un matériel ferroviaire qui ne contribue pas à la qualité de service attendue… En prenant en compte les annulations de trains, le nombre de trains en retard ou annulés vu de l’usager est de l’ordre de 20 % : pour un usager effectuant cinq allers retours par semaine, deux trajets en moyenne seront affectés…  Un parc de matériels roulants sous dimensionné… Des gains de productivité à développer pour la maintenance…réaliser un schéma directeur prospectif du matériel et de la maintenance, anticipant les besoins futurs… construire une prospective financière détaillée à 15 ans, déclinant le schéma directeur prospectif du matériel et de la maintenance… renforcer les moyens de la direction des mobilités ferroviaires et aériennes pour permettre à la Région de trouver son autonomie de suivi et de gestion.»


La pauvreté, préoccupation majeure des Français. Le Centre d’observation de la société l’indique dans son article du 7 octobre 2024. La société française est une société riche, au sein de laquelle la population est très soucieuse du sort des plus démunis. La pauvreté préoccupe plus de huit Français sur dix, selon le baromètre annuel du ministère des Solidarités (données 2023). Seuls 3 % ne s’en soucient « pas du tout » et 14 % « peu ». En revanche, depuis 2013, on note une inflexion : la part de ceux que la pauvreté inquiète « beaucoup » a nettement diminué – de 61 % à 39 % – et la part de ceux que la pauvreté préoccupe « peu » a augmenté de 5 % à 14 %. En contrepartie, ceux que la pauvreté inquiète « assez » sont passés de 32 % à 43 %.

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Agenda

Publié le 11 octobre 2024

Samedi 12 octobre à 13 h 30 au Marché d’intérêt national. Lancement de la Sécurité Sociale de l’Alimentation à Grenoble. Voir article ci-dessous.


Jeudi 17 octobre à 18 h, rassemblement Place Edmond Arnaud à Grenoble La cérémonie est organisée par « le collectif 17 octobre 1961 Isère » et la ville de Grenoble. Puis un défilé vers la passerelle St Laurent où seront jetées des fleurs dans l’Isère à la mémoire des manifestants algériens massacrés à Paris. Voir article ci-dessous.


Vendredi 18 octobre à 18 heures 30 Maison du Tourisme Grenoble, conférence avec Edwy PLENEL journaliste et co-fondateur de Médiapart auteur du livre « Le jardin et la jungle : adresse à l’Europe sur l’idée qu’elle se fait du monde ». Organisée par ATLLAS

Un peu de lecture pour un week end studieux

Publié le 11 octobre 2024

Le portrait de presse au prisme des dominations, Marie Docher, Ingrid Milhaud, Chloé Devis, Ed. La part des femmes, 19 euros.


Réapprendre à faire grève. Où en est le mouvement social ? Baptiste Giraud, Ed. PUF 20 euros.


Conversations avec Edgar Morin, Ed. Autrement, 8,50 euros.


Peut-on être heureux de payer des impôts ?  Pierre Boyer, une critique (positive !) de nos contributions Ed. PUF, coll. Humendis, 12 euros.


Pour en finir avec la démocratie participative une critique (positive aussi !!!) des dispositifs et de leurs attendus, Ed. Actes Sud, Coll. Textuel, Marion Loisel et Nicolas Rio, 18, 90 euros.

Le député de la 1ère circonscription de l’Isère démissionne de son mandat

Publié le 11 octobre 2024

Hugo Prévost député de l’Isère, présenté par le Nouveau Front Populaire, qui avait été élu le 7 juillet 2024, a été mis en cause par des femmes pour des agressions sexistes et sexuelles durant ses mandats de responsable du syndicat étudiant « l’Union étudiante ». Le groupe « La France Insoumise » à l’Assemblée nationale a décidé de l’exclure de leur groupe.

De nombreuses réactions politiques et la prise de position très claire de sa suppléante Salomé Robin, qui avait été candidate en 2022, condamnent ces agressions.

Il sera procédé à une élection partielle dans un délai de trois mois.

L’ADES demande que les partis politiques améliorent leurs vigilances concernant les violences, intolérables, qui sont interdites et punies par la loi.

Menaces précises sur les budgets des collectivités territoriales pour 2025

Publié le 11 octobre 2024

Le projet de loi de finances 2025 est maintenant accessible sur le site de l’Assemblée nationale.  Nous en ferons une analyse globale dans le prochain numéro. Dans ce numéro nous précisons les mesures imposées aux collectivités locales qui vont avoir des conséquences inquiétantes sur les investissements publics.

Le 8 octobre 2024, le gouvernement a présenté au Comité des finances locales (CFL), les éléments budgétaires prévus dans le projet de budget de l’Etat pour 2025 concernant les collectivités territoriales. Parmi les 40 milliards d’économies prévues, ce sont 5 milliards qui sont concernés. Entre autres projets 3 milliards seront prélevés sur les collectivités dont les dépenses de fonctionnement dépassent 40 M€.

Dans la métropole grenobloise cela concernerait directement : la Métro, les villes de Grenoble, Saint Martin d’Hères et Echirolles.

Le Haut conseil des finances publiques a rendu un avis critique sur le budget 2025 : « il estime que le scénario macroéconomique pour 2025 est dans l’ensemble fragile… et souligne la nécessité, confortée par les dérapages majeurs en 2023 et 2024 des finances publiques, de retenir des hypothèses prudentes, notamment en matière de prévision des recettes ou de ralentissement des dépenses des collectivités locales… les modalités des « mécanismes de résilience » et des autres mesures d’économie attendues pour les collectivités locales n’ayant pas été précisées, la prévision d’un fort ralentissement du volume des dépenses de fonctionnement des APUL (administrations publiques locales) lui paraît particulièrement fragile. »

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Les conséquences néfastes du nouveau centre commercial Neyrpic

Publié le 11 octobre 2024

Le centre commercial Neyrpic à Saint Martin d’Hères a été inauguré et il n’a pas fallu attendre longtemps que les conséquences négatives sur l’équilibre fragile des commerces notamment grenoblois se fassent sentir.

Depuis la naissance du projet Neyrpic, l’ADES a soutenu activement les opposants à ce projet car il ne répondait pas aux exigences du développement équilibré des commerces de l’agglomération et au principes édictés par le SCOT.

A Saint Martin d’Hères une partie importante de la population contestait ce projet en estimant qu’il y avait beaucoup mieux à faire sur cet emplacement qui soit conforme aux transitions énergétique et écologique dans la cuvette grenobloise et qui aurait pu recevoir, entre autres, des équipements et aménagements publics pour doter Saint Martin d’Hères d’un centre-ville digne de ce nom.

Un collectif citoyen écologiste a mené une longue bataille contre l’enquête publique, le déclassement d’une rue pour la vendre au promoteur à un prix dérisoire et les permis de construire successifs, mais sans succès.

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Assemblée citoyenne de l’alimentation de Grenoble, le 12 octobre au MIN

Publié le 11 octobre 2024

Samedi 12 octobre à partir de 13 h 30 au Marché d’intérêt national (MIN), un débat est organisé entre citoyen-nes, associations et collectivités territoriales sur le projet de Sécurité Sociale de l’Alimentation. Cet évènement, organisé par Aequitaz, la Ville de Grenoble et un large réseau d’organisations du territoire a comme objectif et de permettre à toutes et tous d’accéder à des denrées alimentaires de qualité et produites localement. Pour avancer dans cette direction, une expérimentation va démarrer à Grenoble.

L’idée d’une Sécurité Sociale de l’Alimentation (SSA) se développe et s’expérimente dans de nombreux endroits du pays et en Europe. Elle s’inspire du régime général de la Sécurité sociale, issu du programme « Les Jours Heureux » du Conseil National de la Résistance. Le droit à une alimentation de qualité serait garanti par la création d’une nouvelle branche de la Sécurité sociale dédiée à l’alimentation, avec sa propre caisse alimentée par les prélèvements sur la richesse produite, dans le but de conventionner des aliments considérés bons pour la santé, issus de modes de production durable et rémunérant les actrices et acteurs des filières agricoles de façon juste. Ce système permettrait à chacune et chacun d’avoir concrètement les moyens de se nourrir en quantité et en qualité suffisante, tout en garantissant des débouchés aux paysans et travailleuses et travailleurs des filières vertueuses.

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Non aux restrictions de l’Aide Médicale d’État (AME)

Publié le 11 octobre 2024

De nombreux élu-es locaux ont écrit une tribune dans l’Humanité du 7 octobre demandant au gouvernement de ne pas supprimer ni restreindre l’accès à l’Aide Médicale d’État (AME) et mettant en garde contre les conséquences d’une telle initiative.

Cette tribune a été signée notamment par le maire de Grenoble, son adjoint à la santé Pierre-André Juven et par le président de la métropole grenobloise.

« Réduire le champ de l’AME sera inutile du point de vue des objectifs annoncés : comme l’a rappelé le rapport Evin-Stefanini remis au gouvernement en décembre 2023, l’AME ne suscite pas « d’appel d’air » : on ne vient pas en France pour y être soigné, on n’y reste pas davantage pour ce motif. Réformer l’AME n’aura aucune influence sur les flux migratoires. Les soins pris en charge par l’AME, dont le périmètre est déjà plus réduit que celui du régime général de l’Assurance Maladie, répondent à des nécessités médicales et sont rigoureusement prescrits par les soignants.

Comme l’ont rappelé tous les ministres de la Santé en exercice depuis 2007 dans une tribune parue le 26 septembre dans Le Monde, réduire le champ de l’AME serait triplement dangereux : pour la santé publique, pour l’organisation des soins et pour le budget de l’État. Car ne nous y trompons pas, ceux et celles qui auront impérativement besoin de soins se dirigeront vers les urgences et les permanences d’accès aux soins (PASS) des hôpitaux publics de nos territoires, vers nos centres de santé et dispensaires municipaux, vers nos services de protection maternelle et infantile, de prévention, de dépistage, de santé sexuelle ou encore de planification familiale. Ils y rencontreront des soignants dévoués et engagés qui, conformément à leurs valeurs et au code de déontologie médicale, les prendront en charge, quelles que soient les barrières qui auront été mises pour entraver leur accès aux soins.

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La Ville de Grenoble s’exprime contre la réduction des dotations aux collectivités et l’austérité

Publié le 11 octobre 2024

Le conseil municipal de Grenoble du 30 septembre 2024 a adopté un vœu présenté par les groupes d’élu-es « Place Publique » et « Grenoble en commun », adressé au Premier ministre. Ce vœu réagissait avant même le discours de politique générale de Barnier, au vu d’informations qui filtraient et dessinaient une politique d’austérité voulant s’imposer aux collectivités locales. C’est totalement injuste puisque ces dernières sont particulièrement vertueuses dans l’utilisation de l’argent public. Contrairement à l’Etat, elles n’ont pas le droit de présenter des budgets en déficit et n’ont pas le droit d’emprunter pour des dépenses de fonctionnement ou pour rembourser des emprunts. L’Etat emprunte chaque année une somme équivalente aux salaires des agents de l’Etat et cela dure depuis des années.

Le conseil municipal demande au Premier ministre : « de lancer une conférence sur les moyens financiers et les compétences des collectivités territoriales ; votre engagement formel à indexer sur l’inflation les dotations destinées aux collectivités afin d’assurer un service public local de qualité au service de toutes et tous ; de soutenir financièrement les collectivités et leurs Établissements Publics pour garantir des tarifs accessibles et des mesures de gratuité ciblée dans les transports publics ; de soutenir financièrement les collectivités pour mettre en place la gratuité intégrale à l’école ; d’augmenter les salaires par le passage du SMIC à 1600 € net et par la hausse de 10% du point d’indice des fonctionnaires en compensant intégralement ces hausses pour les collectivités territoriales et leurs Établissements Publics. »

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Hommage à Grenoble aux victimes de la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris

Publié le 11 octobre 2024

Comme chaque année, le 17 octobre a lieu un rassemblement à 18 h Place Edmond Arnaud à Grenoble (quartier Très Cloitres), devant la plaque qui rend hommage aux victimes de la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris. La cérémonie est organisée par « le collectif 17 octobre 1961 Isère » et la ville de Grenoble, et est suivie d’un défilé vers la passerelle St Laurent où sont jetées des fleurs dans l’Isère, à la mémoire des manifestants algériens massacrés à Paris. Le collectif grenoblois du 17 octobre regroupe un grand nombre d’associations et est soutenu par de nombreuses organisations, associatives, syndicales et politiques. Voici le texte d’appel à cette manifestation.

« Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers de travailleurs algériens et leurs familles ont manifesté pacifiquement à Paris pour le droit à l’indépendance de l’Algérie, pour leur droit à l’égalité et à la dignité, contre le couvre-feu raciste qui leur était imposé.

Alors que la manifestation était pacifique, la répression s’est abattue sur les manifestants avec une grande violence : des milliers d’arrestations, des centaines de morts ou disparus. Le préfet de police de Paris qui conduisait les opérations était Maurice Papon, condamné en 1998 pour complicité de crimes contre l’humanité pour des actes commis entre 1942 et 1944.

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Les relations entre l’Etat et les gestionnaires de structures d’hébergement

Publié le 11 octobre 2024

C’est le titre d’un rapport de la Cour des comptes rendant ses observations définitives sur les conditions de l’hébergement des personnes sans-abri durant les années 2007 à 2013. Les dépenses de l’Etat avaient très fortement progressé jusqu’à atteindre plus de 3 milliards d’euros en 2023. Malheureusement ceci est dramatiquement insuffisant puisque certaines collectivités, comme la ville de Grenoble, prennent à leur charge une partie de ces dépenses imposées par la loi pour assurer l’hébergement d’urgence.

La Cour des comptes pointe les manquements de l’Etat et alerte sur la nécessité de renforcer le pilotage des structures d’hébergement. Elle dénonce aussi une « stratégie de court terme » qui détériore la qualité de l’accueil des personnes sans abri.

Ce rapport devrait aider les quelques grandes villes, dont Grenoble, qui ont intenté des recours pour se faire rembourser leurs dépenses à ce titre.

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