Les élections régionales
approchent et le président de droite sortant, L. Wauquiez s’active dans sa
campagne électorale en arrosant, au moins verbalement, les différents
territoires de promesses intéressantes. Pour l’agglomération grenobloise il
rappelle qu’une des priorités du Plan de Déplacement Urbain, le prochain RER
Grenoblois, doit voir le début de sa mise en place dès 2023 mais avec un
cadencement assez limité. Il s’appuie sur les premiers résultats des études
menées sur ce projet : « ils montrent qu’on peut le faire, donc on
y va. » Il propose de lancer une voie ferrée supplémentaire jusqu’à
Brignoud dès 2022 et ainsi d’avoir dès 2023/2024 des trains toutes les 15
minutes entre Grenoble et Brignoud de 6 h 30 à 9 h 30 et de 16 h à 19h 30 ou 20
heures. Il y aurait aussi le déplacement de la gare de Pont de Claix pour
permettre une connexion avec le tram. Cette première étape coûterait entre 60
et 70 M€, la région en financerait le tiers. A l’Etat, au département et au
SMMAG de financer le reste.
Les élus du groupe UMA (gauche écologistes et citoyens) à la métropole ont salué cette proposition dans un communiqué du 3 avril en proposant que le cadencement sur Brignoud-Grenoble s’étale sur toute la journée.
Le 23 mars, organisée par le Cerema et l’association Rue de l’Avenir, la journée d’échange « Agir pour des abords d’écoles sûrs et accueillants » a réuni 1200 participants en visio majoritairement originaire de collectivités territoriales, dont la ville de Grenoble et la Métro, aux côtés d’établissements publics, services de l’État, associations et bureaux d’études. Au cœur des enjeux, la lutte contre la sédentarité, qui implique des problèmes de santé, et la réappropriation du quartier par ses habitants.
Deux grands thèmes ont été
traités :
Ecomobilité, sécurité, santé : accorder plus de place aux
enfants sur les espaces publics. Un consensus se dégage sur la nécessité
d’agir aux abords des écoles : pour des questions de santé (diminution de
la pollution de l’air et développement des modes actifs), de sécurité et
globalement pour aller vers de nouvelles habitudes de
mobilités (des enfants et de leurs parents).
Aménagements devant les écoles et reconquête des espaces
publics. Un panorama diversifié d’aménagements de rues devant
des écoles est présenté : dans des très petites villes comme des
métropoles, en plein centre-ville et en péri-urbain, des aménagements très
simples et frugaux et d’autres très élaborés et qualitatifs, des
piétonisations temporelles ou permanentes ou des aménagements de parvis.
Le 11 mars, le comité
syndical du SMMAG a adopté des nouveaux statuts et le département y siège
désormais, allégé d’un lourd fardeau financier annuel de 11 millions
d’euros !
Le comité syndical du SMTC
avait approuvé les statuts du SMMAG le 12 décembre 2019, qui prévoyaient que le
Département poursuive son versement annuel de 11 millions d’euros au SMMAG.
Le Département qui voulait
arrêter ses financements, au motif qu’il n’avait plus la compétence générale et
que la compétence mobilité était passée à la Région, avait alors déposé un
recours en annulation des statuts votés par le SMTC et le 21 février 2020 il
votait son retrait du syndicat.
Comme l’indique la délibération
d’approbation des nouveaux statuts : « A la suite du
renouvellement des exécutifs locaux, de nouveau échanges entre le Département
de l’Isère, le SMMAG et les EPCI membres de ce dernier ont permis de trouver un
accord sur les modalités d’une participation rénovée du Département au SMMAG,
induisant une nouvelle version des statuts de ce dernier…»
Un projet original en passe
de démarrer, le projet Railcoop implique des citoyens, des cheminots, des entreprises
et des collectivités autour d’une même mission : développer une offre de
transport ferroviaire adaptée aux besoins de des territoires. Première
coopérative ferroviaire en France, Railcoop participe à l’émergence de
nouveaux modèles économiques et de nouvelles solutions technologiques. La coopérative
fera rouler des trains de passagers et de marchandises sans subvention
publique. Elle assurera des services grandes lignes nationales et
internationales, de jour comme de nuit ainsi que des dessertes locales utiles
aux territoires.
Dès le dernier trimestre
2021, une navette quotidienne connectera les territoires de l’Aveyron
(Viviez-Decazeville) et du Lot (Capdenac) au hub logistique de
Toulouse-St-Jory. En juin 2022, Railcoop compte lancer son premier service
voyageurs entre Bordeaux et Lyon en desservant Libourne, Périgueux, Limoges,
Saint-Sulpice-Laurière, Guéret, Montluçon, Gannat, Saint-Germain-des-Fossés et
Roanne.
L’INSEE vient de mettre à
jour les dossiers statistiques des communes, intercommunalités, départements,
régions et la France.
Ces dossiers comprennent de
nombreuses données sur l’évolution et la structure de la population, la
composition des ménages, le logement, les diplômes, les catégories
socioprofessionnelles, le chômage, les revenus et la pauvreté…
Comme ces dossiers issus des
recensements sont présentés sous une forme identique pour les communes et les autres
niveaux des collectivités ainsi qu’au niveau national pour la France
métropolitaine ou totale, il est possible de faire des comparaisons entre ces
données pour la ville de Grenoble, la Métropole, le département de l’Isère, la
Région Rhône Alpes Auvergne (Aura). Comme Grenoble représente plus du tiers des
habitants de la Métro, ses statistiques pèsent sur celles de la métropole. Parfois
les écarts entre Grenoble et l’ensemble des autres communes de la Métro peuvent
être plus importants qu’indiqués.
Il ressort qu’une des grandes
différences entre Grenoble et les autres niveaux provient de la présence
massive des étudiants et évidemment une grande ville a des caractéristiques
différentes de territoires beaucoup plus larges.
La rénovation des rails du tram entre les stations Sainte-Claire les Halles et Notre-Dame par le SMMAG sont des travaux indispensables pour des raisons de sécurité et imposent la piétonisation d’une partie du quartier qui prendra effet du 15 février au 6 août 2021. Ce calendrier a été imposé par le SMMAG, et la Ville et la Métro en ont profité pour réfléchir à une extension pérenne de la piétonisation de l’hypercentre pour contribuer à l’embellir et l’apaiser, en cohérence avec ce qui a été déjà fait – par exemple rue de la République – dans le programme « Cœur de ville et Cœurs de Métropole ». D’autres projets d’apaiser des rues sont également à l’étude dans d’autres quartiers de la ville comme indiqué durant la campagne électorale, notamment autour des écoles.
Dans son
communiqué du 4 février, la ville précise :
Le jeudi 4 février, le conseil syndical du SMMAG a
débattu du rapport d’orientation budgétaire pour l’année 2021, qui est une
obligation, moins de deux mois avant le vote du budget annuel. Les propositions
faites par le nouveau président S. Laval sont inquiétantes par manque de
rigueur.
La transformation du SMTC en SMMAG, s’est accompagnée
d’une part, de l’élargissement géographique de son territoire à la Communauté
de Communes du Grésivaudan et à la Communauté d’Agglomération du Pays
Voironnais et, d’autre part, du transfert de nouvelles compétences liées aux
mobilités.
Le SMMAG fonctionne avec trois budgets qui doivent
être individuellement équilibrés :
Le budget
principal relatif aux compétences obligatoires auquel l’ensemble des
collectivités adhère,
Le budget annexe
relatif à la compétence Mobilités Partagées auquel l’ensemble des collectivités
adhère,
Le budget annexe
relatif à la compétence Mobilités Urbaines auquel adhèrent Grenoble Alpes
Métropole et Le Grésivaudan.
Pour faire face aux
difficultés financières du SMMAG et de la SEMITAG qui exploite le réseau de
transport en commun, le nouveau président du SMMAG décide, pour faire des
économies, de baisser l’offre de transport en commun.
Mais pourquoi y a-t-il ces
difficultés financières importantes ? La crise sanitaire a lourdement
impacté les budgets des deux organismes, le SMMAG a perdu du versement mobilité
versé par les entreprises qui est de loin sa première ressource et la SEMITAG a
vu ses recettes de billetterie fortement diminuées. Pour l’instant le
gouvernement ne veut pas rembourser les pertes du syndicat ou du délégataire
contrairement à ce qu’il fait en région parisienne. Le résultat de l’année 2020
pour la SEMITAG pourrait atteindre 13 millions de déficit, alors que son
capital social n’est que de 1,5 M€. La société voit donc sa pérennité mise en
cause.
En 2017, au niveau national,
74 % des actifs en emploi qui déclarent se déplacer pour rejoindre leur
lieu de travail utilisent leur voiture, 16 % prennent les transports en
commun et 8 % ont recours aux modes de transport doux (6 % à la
marche et 2 % au vélo).
A
Grenoble, 28% prennent les transports en commun, 13,5% marchent et 17% prennent
le vélo et seulement 38% la voiture.
Le maire de Grenoble a
souhaité reprendre le pouvoir de police circulation et stationnement au 1er janvier
2021 sur le territoire communal qu’il avait transmis au Président de la Métro
lors de la création de la métropole. La loi prévoit en effet que ce pouvoir de
police spécial peut être transmis ou repris par le maire chaque année. Cette
reprise a pour objectif d’améliorer la proximité sur des actes importants de la
vie quotidienne.
La Ville a précisé ce que
recouvrait en pratique ce pouvoir de police circulation et stationnement :
Le 8 janvier 2021, SNCF Réseau répond à la demande de renseignements du collectif l’Etoile Ferroviaire de Veynes sur les travaux à réaliser pour rénover la ligne Grenoble-Gap d’ici à 2022 et évoque la poursuite de travaux complémentaires à l’horizon 2024 pour assurer la pérennité à long terme de cette ligne qui a été sauvée grâce à une mobilisation exemplaire des usagers et de toutes les collectivités.
La fréquentation cyclable a progressé de 10% sur l’ensemble de l’année 2020, la hausse atteignant 27% hors des deux périodes de confinement, selon un bilan provisoire publié le 6 janvier par l’association de collectivités Vélo et Territoires dans son bulletin mensuel « FRÉQUENTATION VÉLO ET CONFINEMENTS » du 6 janvier 2021.
Ce premier bilan qui sera
consolidé par l’analyse de l’ensemble des compteurs partagés avec la Plateforme nationale des fréquentations –
repose sur un échantillon national de 182 compteurs représentatifs.
Sur l’ensemble de l’année 2020, le nombre de passages de vélos enregistrés a
progressé de 10% par rapport à 2019. Mais la situation diffère fortement selon
les territoires observés. Le bilan provisoire montre une augmentation de 12% du
nombre de passages en milieu urbain sur l’ensemble de l’année quand celui-ci se
maintient dans les zones périurbaines et en milieu rural.
Heureusement que les élu-es du groupe UMA (une métropole d’avance) à la métropole et membres du conseil syndical du SMMAG sont vigilants sur les décisions du syndicat, car le diable est dans les détails. Dans un projet de contrat d’exploitation de certaines lignes de bus il y avait obligation d’achat des bus, mais sans précision sur le type de motorisation. Mme Margot Belair et MM. Florent Cholat, Alan Confesson, Pierre Bejjaji et Yann Mongaburu ont proposé un amendement pour exclure le diesel pour la motorisation de ces nouveaux bus. On attend toujours de la part du nouveau président du SMMAG, la définition de son projet de mandat pour les mobilités. Il n’est pas possible de naviguer à vue dans un domaine de cette importance. Que cet exemple concret serve de leçon pour la suite.
Suivant le recensement de
2017, les actifs occupés habitant Grenoble, sont 58% à travailler à Grenoble
même, ce qui a nettement augmenté en 10 ans, puisqu’en 2007 c’était seulement
54% ; on retrouve un chiffre qui était atteint en 1999 (57%).
Pour les actifs occupés de la
Métro, en moyenne ce sont seulement 35 % qui travaillent dans leurs communes.
Et beaucoup viennent à Grenoble pour y travailler si on examine un autre
chiffre qui est l’indicateur de concentration d’emploi qui est le nombre
d’emplois dans Grenoble pour 100 actifs habitant la ville, il y en a 140 à
Grenoble et seulement 120 pour la Métro. L’indicateur de concentration
d’emplois est stable depuis des années.
Où l’on découvre un nouveau
président du SMMAG, M. Laval, qui décide seul comme Jupiter. Le premier acte du
nouveau président du SMMAG (ex SMTC) a été de supprimer une voie cyclable en plein
centre-ville de Grenoble, le long des quais de l’Isère, sans réelle
concertation ni avec la ville, ni avec l’ensemble des Unions de quartier
intéressées.
Et il est aussi incapable de
définir les priorités politiques qu’il entend porter durant ce mandat. Les
élu-es du groupe « Une Métropole d’Avance » (UMA), membres du
Conseil syndical du SMMAG contestent son incapacité au dialogue et le refus de
définir ses priorités politiques. Le 10 novembre, ils déclaraient : « Nous
avons demandé à plusieurs reprises une rencontre avec M. LAVAL pour discuter
enfin d’un contrat de mandature et de gouvernance. A ce jour nous n’avons
encore reçu aucune proposition de rendez-vous.
Projet de loi « sécurité globale » les réactions négatives se multiplient. Après la Défenseuse des droits, la Quadrature du net, c’est Amnesty international, Reporters sans frontières (RSF) et d’autres qui tirent le signal d’alarme. Lire l’article de Libération « Délit de diffusion : quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup »
Quelles coopérations ente les métropoles et les territoires voisins. Alors que les métropoles françaises exercent leur influence sur de vastes aires urbaines, comment organiser la coopération entre ces territoires ? Lire ici.
En
plein re-confinement, le vice-président chargé de la voirie à la métropole,
Sylvain Laval fait démonter la Tempo vélo sur le quai rive gauche de l’Isère,
sans avoir eu l’accord de la Ville de Grenoble et sans aucune discussion
politique collective préalable. Alors que la
Métropole avec le SMMAG et les communes du territoire, avait décidé à la fin du
dernier mandat de favoriser les déplacements à vélo durant la crise sanitaire
pour désengorger notamment les transports en commun, le premier acte
significatif de M. Laval est de remettre en cause cette politique alors
qu’aucune évaluation n’a été faite de l’utilisation de cette Tempo-Vélo. Il n’a
pas fallu attendre longtemps pour que le nouveau vice-président renonce à cette
politique favorable à la qualité de l’air et à la santé au profit d’un retour
« au tout pour la voiture ». De plus, compte tenu du re-confinement, la circulation automobile a
diminué et il n’y avait donc aucune urgence à supprimer cette Tempo-Vélo.
A Grenoble, en quelques
années il y a eu un bouleversement dans les modes de déplacements pour aller au
travail.
Il s’agit de connaitre le
moyen principal utilisé pour aller au travail par les actifs occupés à partir
de 15 ans.
D’après l’INSEE, « la population active occupée (ou population
active ayant un emploi) comprend, au sens du recensement de la population, les
personnes qui déclarent être dans l’une des situations suivantes :
Le Réseau Action Climat, la Fondation Nicolas Hulot et France Nature Environnement publient, le 28 octobre, une étude inédite sur les investissements dans le transport ferroviaire. L’étude démontre que les investissements actuels, en tenant compte des 4,75 milliards d’euros annoncés par le Gouvernement en septembre, sont insuffisants pour tenir nos objectifs climatiques. Alors que les parlementaires débattent actuellement du budget 2021 et du plan de relance en particulier, ils appellent le gouvernement à un effort financier supplémentaire de 3 milliards d’euros par an dans le rail, pour donner enfin toute sa place au train et au fret ferroviaire en France.