La Chambre Régionale des Comptes Aura (CRC) a délibéré le 23 juillet 2020 sur la gestion de la métropole durant les années 2014-2018. Le rapport est présenté le 20 novembre au Conseil de la Métro, il devient alors public et sera accessible sur le site de la cour de Comptes dans les prochains jours.
Ce rapport est particulièrement critique sur le projet de nouveau siège pour la Métro qui coûte très très cher.
« La chambre regrette
que l’hypothèse du regroupement avec la commune de Grenoble n’ait pu être
développée, alors même que cette dernière rencontre les mêmes difficultés de mise
aux normes de l’hôtel de ville et qu’elle initiait parallèlement une opération
immobilière pour regrouper ses locaux administratifs.
Par ailleurs, il est tout
aussi regrettable que les différentes options n’aient pas été présentées à
l’assemblée délibérante alors qu’elles avaient été précisément étudiées…
On se souvient des emprunts toxiques contractés en 2006 par la Métro pour financer le stade des Alpes alors en construction (voir ici).
Ces prêts souscrits auprès de la banque DEXIA reprise depuis par les états français et belges étaient assortis d’une clause d’indexation de leur taux d’intérêt sur le rapport de l’euro sur le franc suisse. A l’époque ce pari fait sur les taux de change a été soigneusement caché aux élu-es qui n’ont pas pu voter en connaissance de cause. Malheureusement l’euro a baissé en dessous de la barrière fixée par les contrats et le taux d’intérêt s’est envolé vers les 15-20 % l’an dès 2010. Pour en savoir plus sur le mécanisme qui a poussé les collectivités dans les bras des banquiers les moins scrupuleux, lire l’interview de Patrick Saurin du CADTM.
Les données du dernier
recensement (2017) permettent de préciser dans les quartiers IRIS de préciser
la répartition en catégorie socio-professionnelles (CSP) des actifs occupés de
plus de 15 ans.
Les actifs occupés sont les
actifs de 15 à 64 ans moins les chômeurs. L’INSEE les répartis en 6
catégories : agriculteurs ; artisans, commerçants, chefs
d’entreprise ; cadres,
professions intellectuelles supérieures ;
professions intermédiaires ; employés ; ouvriers.
En 10 ans, à Grenoble cette
répartition a changé avec une augmentation de presque 4 points des cadres et
professions intellectuelles supérieures au détriment des professions intermédiaires
(-0,8 point), des employés (1 point) et des ouvriers avec presque deux points
de diminution. Les artisans, commerçants et chefs d’entreprises restant
constants à presque 4%, les agriculteurs étant toujours très peu (une trentaine).
Le Réseau Action Climat, qui regroupe de nombreuses associations et ONG, lance un trombinoscope des député-es sur le climat, pour suivre leur positionnement sur la transition écologique. Le trombinoscope rend visible celles et ceux qui déposent ou co-signent des amendements pour verdir le budget 2021 ou au contraire, mettent un frein à la transition écologique. Il ne surprendra pas nos lecteurs de savoir que les députées grenobloises, Mmes Chalas et Gaillard-Minier ne sont pas des farouches militantes de la transitions écologique. Elles devront beaucoup s’améliorer…
Dans le numéro précédent nous
protestions contre l’arrêté du préfet ouvrant de larges possibilités pour les
chasseurs d’échapper au confinement. La FNE-Isère a déposé un référé liberté
contre l’arrêté du préfet de l’Isère du 5 novembre 2020. L’audience s’est
déroulée le jeudi 19 novembre au tribunal administratif. Au moment de l’édition
de cette rubrique nous ne connaissons pas la décision du juge des référés.
Déployer la sobriété numérique : un nouveau rapport sur l’impact environnemental du numérique. Le numérique est à la fois un outil et un défi pour la transition carbone : les opportunités qu’il propose sont réelles, mais soumises aux mêmes contraintes que le reste de nos systèmes. Il est donc de notre ressort et de notre responsabilité de choisir les directions à donner à nos usages et infrastructures numériques pour en garantir la résilience et la pérennité.
Lire aussi la loi n° 2020-1379 du 14 novembre 2020 autorisant la prorogation de l’état d’urgence sanitaire et portant diverses mesures de gestion de la crise sanitaire.
La mortalité stagne à l’âge adulte pour les générations nées entre 1941 et 1955. L’INSEE publie une étude qui indique que depuis la fin du XIXᵉ siècle, la mortalité a tendance à baisser de génération en génération, mais pour celles nées entre 1941 et 1955, elle stagne à l’âge adulte… Pourquoi ?
Où l’on découvre un nouveau
président du SMMAG, M. Laval, qui décide seul comme Jupiter. Le premier acte du
nouveau président du SMMAG (ex SMTC) a été de supprimer une voie cyclable en plein
centre-ville de Grenoble, le long des quais de l’Isère, sans réelle
concertation ni avec la ville, ni avec l’ensemble des Unions de quartier
intéressées.
Et il est aussi incapable de
définir les priorités politiques qu’il entend porter durant ce mandat. Les
élu-es du groupe « Une Métropole d’Avance » (UMA), membres du
Conseil syndical du SMMAG contestent son incapacité au dialogue et le refus de
définir ses priorités politiques. Le 10 novembre, ils déclaraient : « Nous
avons demandé à plusieurs reprises une rencontre avec M. LAVAL pour discuter
enfin d’un contrat de mandature et de gouvernance. A ce jour nous n’avons
encore reçu aucune proposition de rendez-vous.
Dans
certaines situations de crise majeure, il convient d’agir en appliquant les
consignes du ministre de la Santé, alors que celui-ci a participé à la
détérioration des moyens de notre santé publique.
C’est
ainsi qu’alors que nous sommes très critiques sur les compromissions passées de
M. Olivier Véran, il faut constater qu’il est bien seul à alerter et
à agir en connaissance de cause pour faire ce qu’il peut pour la santé de la
population dans un gouvernement à la solde des Macron, Le Maire et autres
patrons soucieux principalement de maintenir les activités économiques coûte
que coûte.
Le 6 novembre 2020, le comité syndical de l’Établissement public du schéma de cohérence territoriale de la région grenobloise (EP-SCOT) qui comprend 30 membres, a mis en place son nouvel exécutif.Ce syndicat est formé entre les groupements de communes et sa composition est la suivante : 10 élu-es pour Grenoble-Alpes Métropole (GAM), 4 pour la Communauté d’Agglomération du Pays Voironnais, 4 pour la Communauté de Communes Le Grésivaudan, 2 pour la Communauté de Communes de Bièvre Est, 4 pour la Communauté de Communes Bièvre Isère Communauté, 3 pour la Communauté de Communes Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté et 3 pour la Communauté de Communes du Trièves (3).
Au départ, une centaine de
projets avait été déposée par des habitants pour l’année 2020. Seule la moitié
répondait aux critères imposés par le règlement et ont été présentés au Forum
des idées le 5 septembre 2020. Le vote des participants au forum a
présélectionné 29 projets.
Jusqu’au 7 septembre les
habitants de Grenoble âgés de plus de 16 ans pouvaient voter soit en ligne,
soit dans des urnes dispersées dans la ville. Ils ont pu départager les projets
dont le coût total estimé ne devait pas dépasser les 800 000 €. Il y a eu
plus de 4700 votes, soit moins que l’année précédente, mais la crise sanitaire
a beaucoup ralenti la mobilisation.
12 projets ont été choisis, dont 5 proposent des projets touchant à la nature en ville, 2 pour des aménagements des espaces publics, et un pour les thèmes suivants : cultures, économie, enfance-jeunesse, solidarités, et loisirs-détente. Le coût total, estimé des 12 projets atteint 807 000 €. Ils seront réalisés durant l’année 2021.
L’INSEE lors du dernier
recensement (2017), donne des statistiques concernant le taux des actifs parmi
la population de 15 à 64 ans. Ce taux se calcule par le rapport entre le nombre
d’actifs au nombre total de la population pour la même tranche d’âge.
A Grenoble il y a un taux
d’actif de 69,8% pour la population de 15 ans à 64 ans, c’est un taux plus
faible qu’à la Métropole où ce taux atteint 72%. Le taux d’actifs est maximal
entre 25 et 54 ans, il atteint presque 90 % et diminue jusqu’à 63,4% entre 55
et 64 ans notamment par la présence des retraités.
Le « Plan Urbanisme
Construction Architecture » (Puca) est une agence interministérielle
créée afin de faire progresser les connaissances sur les territoires et les
villes et éclairer l’action publique. Le Puca initie des programmes de
recherche et apporte son soutien dans les domaines de l’aménagement des
territoires, de l’urbanisme, de l’habitat, de l’architecture et de la
construction.
Il vient de publier une note d’analyse intitulée « Le logement face à la crise sanitaire » qui apporte des réflexions sur les besoins en matière d’hébergement d’urgence, la sur-occupation des logements, la nécessité de concevoir des logements plus flexibles… La crise sanitaire amplifie le mal-logement.
En
contradiction totale avec l’interdiction pour chacun d’entre nous de circuler,
même de se promener en distanciation physique dans la nature et en montagne, le
lobby des chasseurs bien installé à l’Elysée et Matignon (grâce à Thierry
Coste patron des chasseurs et soutien actif de la macronie qui avait eu la
peau du ministre Nicolas Hulot) obtient une dérogation au confinement, un passe-droit
de circuler dans la nature pour « la régulation des espèces
sauvages » ! Un arrêté du 5
novembre 2020 du préfet de l’Isère, très alambiqué, justifie cette dérogation
au confinement. Notre pays est gangréné par la présence et la puissance des
lobbies ! Hier les betteraviers et leurs industriels ont permis la
réintroduction par le Parlement des néonicotinoïdes pourtant interdits. Aujourd’hui la chasse… La liste est longue
de cette mafia bien française de collusion entre certains politiques, des
lobbies et des industriels.
Le bulletin d’information statistique de la Direction générale des collectivités locales (DGCL) indique que les élections municipales de 2020 ont permis une nette augmentation du nombre de femmes élues dans les conseils communautaires, qui passe de 31,4% à 35,8 %. Par contre restent des inégalités ancrées dans l’accession aux fonctions les plus importantes. Seulement 11,2% de femmes présidentes en légère augmentation puisqu’elles n’étaient que 8,1% en 2014.
Cette augmentation du nombre
d’élues est surtout dû à la présence des grandes villes car les listes d’élu-es
sont paritaires. Les très grands EPCI (établissements publics de coopération
intercommunale) se distinguent des autres : parmi les 21 EPCI de plus de 300
000 habitants, il y a désormais 4 présidentes (19,0 %), contre 2 (9,5 %) avant
les élections. Il y a presque 40 % de femmes dans les métropoles et les
communautés urbaines.
A Grenoble Alpes Métropole il
y a seulement 37% de femmes élues et seulement 7 Vice présidentes sur 21 (avec
le président) donc seulement 33%.
Une victoire très importante
pour toutes celles et ceux qui se battent contre l’empoisonnement par les
herbicides. Le 21 octobre 2020, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi de la société
Monsanto dans le litige l’opposant à l’ancien agriculteur Paul
François.
Ce dernier avait inhalé par
accident les vapeurs d’un herbicide commercialisé par la société jusqu’à son
retrait du marché en 2007. Par un arrêt du 11 avril 2019, la Cour d’appel de
Lyon avait déclaré la société responsable du dommage subi par l’agriculteur sur
le fondement des articles 1245 et suivants du Code civil,
c’est-à-dire sur le fondement de la responsabilité du fait des produits
défectueux prévoyant que le producteur d’un produit est responsable des
dommages causés par un défaut de ce produit.
Le Schéma régional
d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET)
devrait, en théorie, relancer une véritable planification régionale concernant
l’équilibre et l’égalité des territoires, l’implantation des différentes
infrastructures d’intérêt régional, le désenclavement des territoires ruraux,
l’habitat, la gestion économe de l’espace, l’intermodalité et le développement
des transports, la maîtrise et la valorisation de l’énergie, la lutte contre le
changement climatique, la pollution de l’air, la protection et restauration de
la biodiversité, la prévention et gestion des déchets.
Nous avions dénoncé le
SRADDET bâclé de la Région Auvergne Rhône Alpes, qui ne planifiait rien.
Projet de loi « sécurité globale » les réactions négatives se multiplient. Après la Défenseuse des droits, la Quadrature du net, c’est Amnesty international, Reporters sans frontières (RSF) et d’autres qui tirent le signal d’alarme. Lire l’article de Libération « Délit de diffusion : quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup »
Quelles coopérations ente les métropoles et les territoires voisins. Alors que les métropoles françaises exercent leur influence sur de vastes aires urbaines, comment organiser la coopération entre ces territoires ? Lire ici.
Samedi 7 novembre dernier
jour pour voter pour le budget participatif
Pour participer au vote actuellement en cours, il vous suffit de vous rendre sur la page suivante et de suivre les instructions. Attention le vote se termine ce samedi à 18 h.
En
plein re-confinement, le vice-président chargé de la voirie à la métropole,
Sylvain Laval fait démonter la Tempo vélo sur le quai rive gauche de l’Isère,
sans avoir eu l’accord de la Ville de Grenoble et sans aucune discussion
politique collective préalable. Alors que la
Métropole avec le SMMAG et les communes du territoire, avait décidé à la fin du
dernier mandat de favoriser les déplacements à vélo durant la crise sanitaire
pour désengorger notamment les transports en commun, le premier acte
significatif de M. Laval est de remettre en cause cette politique alors
qu’aucune évaluation n’a été faite de l’utilisation de cette Tempo-Vélo. Il n’a
pas fallu attendre longtemps pour que le nouveau vice-président renonce à cette
politique favorable à la qualité de l’air et à la santé au profit d’un retour
« au tout pour la voiture ». De plus, compte tenu du re-confinement, la circulation automobile a
diminué et il n’y avait donc aucune urgence à supprimer cette Tempo-Vélo.
Le conseil scientifique Covid-19 dans sa dernière note, du 26 octobre actualisée le 28, traite de la deuxième vague et des moyens de reprendre le contrôle sur l’épidémie. C’est sur cet avis que le gouvernement s’est appuyé pour décider de reconfiner, après avoir perdu beaucoup de temps, ce qui rend plus difficile la reprise de contrôle et d’arriver à soulager notre système de soins.
Cet avis se termine par des
réflexions sur l’après deuxième vague. Il y évoque la mise en place d’un
conseil de liaison citoyen pour que le débat ne se limite pas entre experts
scientifiques et gouvernement. C’est ce qu’avait décidé la Ville de Grenoble,
comme l’a indiqué l’adjoint à la santé Pierre- André Juven.
« Des vagues
successives ?
Néanmoins, il est probable
que ces mesures même optimisées ne suffiront pas pour éviter d’autres vagues,
après la deuxième. On peut ainsi avoir plusieurs vagues successives durant la
fin de l’hiver/printemps 2021, en fonction de différents éléments : état
climatique, niveau et efficacité opérationnelle de la stratégie Tester, Tracer,
Isoler.
Une étude scientifique
française qui sera publiée début 2021, met en évidence la capacité du principal
représentant de la famille des pesticides à se diffuser largement dans
l’environnement, hors des parcelles traitées. Et, surtout, à s’y accumuler à
des concentrations inattendues et alarmantes, en combinaison avec d’autres
pesticides couramment utilisés. Les vers de terre accumuleraient les pesticides
à des niveaux surprenants et inquiétants. Raison de plus pour arrêter tout de
suite l’utilisation des néonicotinoïdes.