Devant la mobilisation des élus locaux et des
bailleurs sociaux, le gouvernement a légèrement reculé sur la diminution programmée
des ressources des bailleurs sociaux à partir de 2020. Il était prévu de multiplier
par deux la diminution des APL pour les locataires en logement social afin d’économiser
1,5 milliards d’euros dans le budget de l’Etat à partir de 2020. Actuellement cette
ponction qui a démarré en 2018 est de 800 millions d’euros. A partir de 2020 ce
sera 1,3 milliards d’euros. Pour éviter que les locataires ne soient punis directement,
le gouvernement impose une diminution de loyer aux organismes HLM du montant de
la réduction des APL, c’est le fameux RLS (réduction de loyer de solidarité).
Donc ce sont les bailleurs sociaux qui voient leurs ressources fortement
diminuées et pour ceux qui ont beaucoup de locataires avec APL (notamment dans
les quartiers de la politique de la ville), la punition est très sévère.
Les bailleurs sociaux (dont les finances dépendent
en presque totalité des loyers) sont obligés de diminuer leurs services, leurs
rénovations et même leurs constructions.
Le décret déterminant la composition des repas dans les
restaurants collectifs vient de paraître au Journal officiel. Le gouvernement a reculé sur la mise en place
progressive des nouvelles règles. Il recule l’application de ce décret au 1er
janvier 2022. Il sera obligatoire, dans la restauration collective
publique, de servir au moins 50 % de produits durables (dont peuvent faire
partie les produits locaux) ou de labels de qualité, avec un minimum de 20 %
de produits bio ou « en conversion ».
A Grenoble, la cuisine centrale applique des règles déjà
plus novatrices pour les repas des crèches, des cantines scolaires et des
établissements pour personnes âgées. Les produits bio et locaux dépassant les
50% et la mairie vise prochainement les 100%.
Le collectif « J’aime ma poste à Grenoble » apporte
des informations inquiétantes concernant les projets de la direction de la
Poste en Isère, Drôme et Ardèche. Il y aurait 32 projets de
« réorganisation » qui auraient pour conséquence une désorganisation
profonde du service public, voire une disparition dans de nombreux endroits. A
Grenoble au lieu de 11 bureaux actuels on n’aurait plus que 6 bureaux !!!
Après la fermeture des bureaux de Championnet et de Grand’Place, la Poste veut
fermer ceux de Bajatière et de Stalingrad et prépare d’autres fermetures.
Le collectif qui regroupe des collectifs d’habitants, des syndicats, des associations, des élus et des mouvements politiques est soutenu par la mairie de Grenoble ; il a organisé une réunion jeudi 25 avril pour lancer une riposte contre le démantèlement de ce service public.
La Cour des Comptes a
transmis au gouvernement le 23 janvier 2019 un référé concernant la gestion
financière des autoroutes concédées à trois grands groupes privés. Les
ministres de l’économie et des transports avaient deux mois pour y répondre, ce
n’est que le 4 avril 2019 que Mme Bourne et M. De Rugy y ont répondu, mais sans
vouloir changer grand-chose et estimant que tout allait globalement bien. Or on
peut s’interroger par exemple sur l’A480 dont le coût réel des travaux semble
inférieur aux compensations obtenues par AREA.
La Cour des comptes rappelle
l’historique des demandes des concessionnaires ces dernières années :
Les propositions gouvernementales sur la réforme scolaire vont avoir des
conséquences néfastes sur le service public de l’éducation. La scolarisation obligatoire
dès l’âge de 3 ans – qui pourrait être une réelle avancée en soit – bénéficiera
à l’enseignement privé sous la forme d’une subvention directe de 150 millions
d’euros ; la création « d’établissements
publics des savoirs fondamentaux » menacera les postes de directeurs ou directrices
d’école. De même, la réforme des spécialités du bac 2021 se ferait au détriment
des enfants des quartiers prioritaires. Concernant ce dernier point cela se
vérifie à Grenoble, où les lycées en-deçà des Grands Boulevards sont moins bien
dotés que ceux situés au-delà.
Le ministre Blanquer pousse donc à son paroxysme les inégalités déjà
existantes et s’apprête à recourir massivement aux contractuels et à précariser
les enseignants ; il territorialise et supprime son caractère national au
baccalauréat.
Le ministre de
l’Intérieur a publié le 15 avril une circulaire aux préfets qui précise la
doctrine d’emploi de la toute récente loi « visant à renforcer et
garantir le maintien de l’ordre public lors des manifestations » dite
loi « anti-casseurs ». Avec notamment le principe du « casseur
payeur », où l’État pourra faire payer les communes.
Cette loi a été
amputée d’un article déclaré anticonstitutionnel, mais il reste de nombreuses
évolutions mettant en cause le droit de manifester, d’où de nombreuses
protestations contre la mise en application de cette loi.
En annexe, la circulaire
comprend quatre fiches, c’est dans la quatrième que les communes pourraient
être appelées à rembourser l’Etat qui «peut
exercer une action récursoire contre la commune lorsque la responsabilité de
celle-ci se trouve engagée ».
Le gouvernement vient de rendre public les dotations de l’Etat
aux collectivités pour l’année 2019. Que ce soit pour la Ville de Grenoble ou
pour la Métro, les dotations diminuent en euros courants, en conséquence y
compris l’inflation la baisse est sensible. Le désengagement de l’Etat se
poursuit insidieusement, d’un coté il exige des collectivités de participer à
des dépenses supplémentaires mais sans recettes correspondantes et de l’autre
côté il impose une évolution des dépenses inférieures à l’inflation…
Pour Grenoble, le budget 2019 prévoyait que la somme DGF et DSU
atteindrait 28,6 M€ (soit l’attribution en 2018), mais l’Etat vient de notifier
qu’il ne versera en 2019 que 28,2 M€, soit une perte de 350 k€. Avec
l’inflation c’est une perte équivalente à environ 1 M€ qui pèsera sur le
fonctionnement de la ville qui a dû absorber depuis 2014 une austérité
financière imposée par les différents gouvernements depuis 2014.
Pour la Métro, le recul est aussi sensible, 300 k€ mais sur un
montant beaucoup plus important de 80,1 M€, donc plus faible en proportion.
L’INSEE publie chaque année une étude sur le nombre de sociétés contrôlées par l’Etat et précise quel est le rang de contrôle de ces sociétés. Le rang de contrôle est le nombre de maillons entre l’État (actionnaire final) et la société. Il est de 1 pour les sociétés contrôlées directement par l’État, de 2 pour les filiales de ces sociétés et ainsi de suite. Le secteur d’activité prédominant est celui du tertiaire. Il regroupe les deux tiers des sociétés détenues majoritairement par l’État et les trois quarts de leurs effectifs salariés.
L’Etat
contrôle directement 89 sociétés, soit 3 de plus qu’en 2016.
Les
grands groupes les plus importants, contrôlés directement par l’Etat, sont La
Poste, EDF, SNCF et RATP.
L’année
2017 a notamment été marquée par la restructuration de la filière nucléaire
française.
Le décret n° 2019-258
du 29 mars 2019 relatif à la prévention des maladies vectorielles transmises par les insectes, renforce
les missions des maires concernant la prévention de ces maladies. L’objet principal du décret est le
transfert aux agences régionales de santé (ARS), à compter du 1er janvier 2020,
des missions de surveillance des insectes porteurs de maladies. Le principal vecteur
des maladies est le moustique Tigre Les ARS seront désormais chargées de coordonner l’expertise sur les vecteurs.
Les moustiques tigres (aedes
albopictus) peuvent transmettent des maladies telles que la dengue, le
virus zika ou le chikungunya. Il y a maintenant 42 départements français qui
sont concernés par la présence de ce moustique. Le décret liste un certain
nombre d’actions : prévention de l’implantation et du développement des
insectes par des mesures d’hygiène et
de salubrité, surveillance des insectes et épidémiologie, information et
éducation sanitaire, préparation de la réponse aux épidémies…
Voilà l’information transmise par l’association des maires de France à
propos de ce décret :
Le décret n° 2019-234 du 27 mars 2019 modifie certaines conditions de la disponibilité dans la fonction publique. Ce décret a été pris malgré son rejet par deux fois, par les représentants des élus au Conseil national d’évaluation des normes (Cnen). Le principe consiste à étendre aux fonctionnaires en disponibilité les garanties du déroulement de carrière accordées aux fonctionnaires en activité : un fonctionnaire en disponibilité pour aller travailler dans le secteur privé verrait garantis pendant cinq ans ses droits à l’avancement d’échelon et de grade.
L’Association
des Maires de France souligne une injustice flagrante : « La durée de la disponibilité ne peut
excéder cinq ans, mais elle est renouvelable une fois si, à l’issue de la
première période de cinq ans, le fonctionnaire est réintégré pendant « au moins 18 mois » dans la
fonction publique.
L’évaluation environnementale est un processus
global et ample comprenant l’élaboration, par le maître d’ouvrage, d’une
évaluation des incidences sur l’environnement (étude d’impact dans de nombreux
cas), la réalisation de consultations (enquête publique notamment) ainsi que
l’examen par l’autorité décisionnaire des informations contenues dans l’étude
d’impact, mais aussi recueillies dans le cadre des consultations et également
provenant du maître d’ouvrage. Exigées par le droit européen, les autorités
environnementales veillent à ce que ces évaluations soient correctement faites.
Le 26 mars les bilans d’activités ont été présentés
par l’Autorité environnementale (Ae) et les 19 Missions régionales d’autorité
environnementales (MRAe). Ces autorités estiment que l’évaluation
environnementale des plans, programmes et projets se dégrade notamment en ce
qui concerne les émissions de gaz à effet de serre, les pollutions de l’air,
par le bruit, l’artificialisation des sols… qui sont insuffisamment prises en
compte.
Suite au décret
du 28 février qui autorise les maires à munir leurs policiers municipaux de
caméras piéton, une note d’information du ministre de l’intérieur, traite de
manière très détaillée les questions liées à la protection des données
collectées par ces caméras.
Le décret
précisait que ces caméras ne peuvent être utilisées que pour la prévention des
incidents, le constat des infractions et la formation des agents de police
municipale – tout autre finalité étant strictement exclue. Les enregistrements
peuvent se faire en tout lieu (donc y compris dans les domiciles
privés) mais les personnes doivent être prévenues qu’elles sont enregistrées.
Les enregistrements ne peuvent être consultés par les agents qui ont procédé à
la captation, mais uniquement par des agents individuellement désignés et
habilités. Ils doivent être effacés au bout de six mois, sauf en cas de
procédure judiciaire.
Dans la note d’information il est précisé que ces caméras mobiles n’entrent pas dans le champ des dispositifs de vidéoprotection. La demande d’autorisation auprès du préfet est donc plus simple (il n’y a notamment pas besoin de solliciter l’avis de la commission départementale de vidéoprotection). C’est le maire qui est porteur de la demande, il le fait par simple lettre.
Le 21 mars 2019, la Cour de comptes rend un rapport d’enquête à la demande de la commission des finances de l’Assemblée Nationale intitulé : « la gestion des dépenses fiscales en faveur du logement ». La Cour explique que le coût des dépenses fiscales de l’Etat qui atteint 18 milliards d’euros en 2018, est sous-estimé régulièrement dans les lois de finances et que le contrôle de ces dépenses n’est pas effectué correctement. En conclusion de cette enquête, « la Cour recommande avec insistance, dans ce rapport, de limiter la durée d’existence de ces dispositifs et de ne conserver que les dépenses fiscales qui, après avoir été évaluées avec rigueur, ont fait la preuve de leur efficience. »
Voici
l’introduction de la synthèse de ce rapport :
Il aura fallu presque 4 ans à Raymond Avrillier pour obtenir gain de
cause contre le ministre de l’économie de l’époque (M. Macron) qui refusait de
lui communiquer l’accord secret qu’il a signé le 9 avril 2015 avec les sociétés
autoroutières. Par cet accord, M. Macron et Mme Royal accordent aux sociétés
autoroutières des augmentations de tarifs et des prolongations de la durée des
concessions.
M. Macron, durant ses années de ministre de l’économie, a considéré illégalement que les affaires publiques étaient des affaires privées, et que ses affaires avec les sociétés autoroutières étaient secrètes.
Souvenez-vous,
le plan anti-pauvreté devait être présenté par l’Elysée en juillet 2018. Mais à
cause de la Coupe du monde de football, il avait été reporté au 13 septembre
2018. Trois populations sont
principalement ciblées par la stratégie présentée par Macron et pilotée par O.
Noblecourt : les bénéficiaires des minimas sociaux, les jeunes et la
petite enfance. Sans aucune démonstration ni précisions, ce plan est estimé à
environ 8,5 milliards d’euros sur 4 ans et actuellement il n’y a pas de
document détaillant comment cette somme est calculée et si elle représente un
nouvel effort budgétaire ou essentiellement une réorientation des budgets
existants et même agglomérant les dépenses des collectivités locales (notamment
des départements). Lorsqu’il qu’il y a un flou, c’est qu’il y a un loup !
Dans cette stratégie gouvernementale il y a beaucoup de discours et très peu
d’actes significatifs.
La Direction générale des collectivités locales (DGCL) vient de publier
une étude sur la taxe foncière couvrant l’ensemble des communes, des
intercommunalités et les départements. Les recettes de cet impôt direct local
sont très différentes d’une commune à l’autre. La taxe sur le foncier bâti
représente plus du tiers des recettes fiscales directes des collectivités
locales. C’est la première source de revenus tirés de la fiscalité directe
locale, devant la taxe d’habitation (un quart des recettes) et la cotisation
sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (un cinquième). Répartie entre
différents niveaux de collectivités, elle constitue les trois quarts des
ressources fiscales directes des départements et la moitié de celles des
communes ; les groupements s’appuient très peu sur cette taxe (5%) et les
régions ne la perçoivent plus.
Il est nommé par le Président de la République pour un mandat de six ans non renouvelables. J. Toubon a été nommé en juillet 2014, son mandat se terminera donc en juillet 2020. Lors de la conférence de presse de présentation du rapport, il a rappelé les cinq domaines de compétence de cette institution indépendante :
la défense des droits des usagers des services publics
la défense et la promotion de l’intérêt supérieur et des droits de l’enfant
la lutte contre les discriminations et la promotion de l’égalité
le respect de la déontologie des personnes exerçant des activités de sécurité
l’orientation et la protection des lanceurs d’alerte
Le
ministère du Logement a lancé, à la fin de 2017, un plan d’économie de 57
millions d’euros sur quatre ans portant sur les Centres d’hébergement et de
réinsertion sociale (CHRS). Un premier « prélèvement » de 20 millions
d’euros a été opéré en 2018. Selon la Fédération des Acteurs de la Solidarité
(FAS) qui fédère 870 associations et organismes publics dont 800 CHRS ces économies ont souvent entrainé des
suppressions de personnels, une réduction des prestations alimentaires et une
dégradation de l’accompagnement proposé aux personnes les plus exclues. Ce
prélèvement s’est fait par le biais de l’introduction de tarifs plafonds pour
harmoniser la situation respective des CHRS. La FAS et d’autres fédérations du
secteur ont d’ailleurs introduit un recours en annulation, devant le Conseil
d’Etat, contre l’arrêté du 2 mai 2018 qui instaurait ce dispositif.
La
FAS a fait un communiqué le 1er mars 2019 qui demande un moratoire
sur ce plan d’économie qui atteint encore les plus démunis.
Le décret n° 2018-387du 24
mai 2018 définissait les
catégories de personnes autorisées à accéder directement aux données du système
national des permis de conduire (SNPC) et du système d’immatriculation des
véhicules (SIV) ou à en être destinataires par l’intermédiaire d’un agent de
l’Etat. Parmi ces personnes les policiers municipaux étaient indiqués en tant
qu’agents de police judiciaire adjoints.
L’application
de ce décret exigeait un arrêté du ministre de l’intérieur. En préalable à la
mise en œuvre du décret dans le courant de l’année 2019, le gouvernement a
décidé d’une expérimentation dans quelques villes.
Depuis le 8 mars, la nouvelle règlementation imposée aux
aires de grand passage est applicable, suite au décret du 5 mars 2019 qui
détermine les règles relatives à l’aménagement, l’équipement, la gestion et
l’usage, les modalités de calcul du droit d’usage et de la tarification des
prestations fournies, ainsi que le règlement intérieur type des aires de grand
passage. Dans la métropole grenobloise, l’aire de grand passage n’est
toujours pas opérationnelle et les procédures de Déclaration d’Utilité Publique
concernant le site de St Egrève et du Fontanil ne sont pas terminées. Ce site
permettra de recevoir jusqu’à 200 caravanes pour une durée de 8 à 15 jours par
manifestation. La réalisation des travaux devrait se terminer fin 2019.