Une grande étude auprès de milliers d’habitants dans plusieurs pays d’Europe en juillet 2020 révèle que la crise sanitaire a eu d’importantes répercussions sur la santé physique et mentale des individus, mais aussi sur la qualité du tissu social et la confiance des citoyens envers leurs institutions.
Destin commun explique : « Les Français, leurs
ressentis, leurs inquiétudes et leurs aspirations à l’aune de la crise.
Le monde vit une onde de
choc sans comparaison. Le COVID-19 présente un défi social, économique et bien
sûr sanitaire sans précédent. Il pourrait creuser davantage les failles et les
fractures existantes et risque de nous diviser encore plus.
Lors du conseil des ministres de mercredi dernier, le gouvernement a adopté un décret déclarant l’état d’urgence sanitaire à partir de samedi 17 octobre à 0 h sur l’ensemble du territoire. Mais de par la loi, ceci ne peut pas aller au-delà d’un mois sans qu’une nouvelle loi soit adoptée. C’est pour cette raison que le couvre-feu est pour l’instant limité à une durée d’un mois dans certaines métropoles notamment à Grenoble.
Rappel, l’état d’urgence
sanitaire était entré en vigueur sur l’ensemble du territoire national le
24 mars 2020 avec la publication de la loi
du 23 mars 2020 d’urgence pour faire face à l’épidémie de
Covid-19, il a été prolongé jusqu’au 10 juillet 2020 par la loi du 11
mai 2020.
Le Conseil national de lutte contre les exclusions (CNLE), après le collectif Alerte qui regroupe 35 fédérations et associations nationales de solidarité, fait part de ses préconisations devant la hausse ininterrompue et rapide de la pauvreté. Instance officielle le CNLE a rendu un avis intitulé « Soutenir, accompagner, protéger : 12 propositions pour accompagner les plus fragiles face à la crise ».
Le constat est que la crise
sanitaire sans précédent depuis février 2020 s’est transformée en crise
économique et sociale. Elle touche particulièrement les personnes les plus pauvres,
les plus isolées et les plus vulnérables. La crise a fait ressortir certaines
insuffisances de notre protection sociale et met en évidence l’ampleur des
disparités vécues en situation de confinement, qu’il s’agisse de l’accès à
l’alimentation et à un hébergement protecteur, de la perte de ressources, de
l’accès aux dispositifs de protection sanitaire, de la continuité de la scolarisation,
du risque d’isolement…
Jean Giard, ancien député,
ancien adjoint d’Hubert Dubedout et soutien actif, à 93 ans, de la liste
« Grenoble en commun » menée par Eric Piolle aux dernières
élections municipales où il figurait en 61ème position s’exprime sur le
Covid-19 dans un article d’avril 2020 intitulé « Résistance et lucidité »
qui est édité sur le site de l’association ALERTES, dont il a été président
fondateur et qui milite pour la qualité de vie des personnes âgées.
En voici quelques extraits, pour lire l’article complet aller ici.
La Défenseure des droits, Mme
Claire Hédon, qui a remplacé Jacques Toubon, a adressé le 23 septembre, une
lettre au Président de l’Assemblée nationale et à la commission des lois qui
indique que si la crise sanitaire pourrait justifier des mesures exceptionnelles,
le respect des libertés doit demeurer la règle et les restrictions,
l’exception, en toutes circonstances.
La Défenseure des droits
alerte sur certaines dispositions du projet de loi prorogeant le régime
transitoire de sortie de l’état d’urgence sanitaire.
« Susceptibles de
porter une atteinte disproportionnée à la vie privée et au principe d’égalité,
toutes mesures prises au regard de la crise sanitaire actuelle doivent
répondre à trois exigences fondamentales requises par l’Etat de
droit : la prévisibilité, la nécessité et la proportionnalité.
Les chiffres de l’évolution
des hospitalisations et des mises en réanimation en Isère sont
inquiétants car ils dérivent maintenant vite. Les gestes barrières
doivent être plus scrupuleusement appliqués sinon de nouvelles
mesures coercitives risquent d’être prises pour éviter que notre
système de soin soit encore mis sous tension puis en péril avec le
risque de devoir décaler des interventions pour des malades hors
covid. C’est ce qui est en train de se faire, Grenoble étant
considérée comme zone d’alerte renforcée.
On ne peut que regretter que
les pouvoirs publics n’aient pas apporté plus d’aide aux
services sanitaires et aux collectivités qui doivent prendre en
charge les conséquences de la crise sociale qui s’aggrave
parallèlement à la crise sanitaire.
Mortalités respectives de la canicule de 2003 et du Covid19
Dans
le numéro 1816 d’« Insee
Première »
de septembre 2020 on trouve la première analyse comparant ce qui
s’est passé lors de la canicule de 2003 et l’épisode, qui n’est
pas terminé, du Covid-19 lors du printemps 2020. L’étude montre
qu’il y a eu plus de décès pendant l’épisode de Covid-19 qu’au
cours de la canicule de 2003. Une différence notable est pointée :
la canicule a été plus brutale, puisque la totalité des 15 300
décès surnuméraires a été constatée sur moins d’un mois,
entre le 1er et le 24 août 2003. Les morts liées au Covid se sont,
elles, étalées sur une période deux fois et demie plus longue (60
jours contre 24). Rapportée aux décès quotidiens, la canicule a
été plus intense que l’épidémie : 638 décès
supplémentaires par jour, en moyenne, pour la canicule, contre 455
pour le Covid-19.
Le
logo Nutri-Score a été développé pour aider les consommateurs à
choisir des produits de meilleure qualité nutritionnelle. C’est un
logo à 5 couleurs apposé en face avant des emballages. Il fournit
une indication sur la qualité nutritionnelle des produits : de
A-vert foncé-qualité nutritionnelle élevée à E-orange
foncé-qualité nutritionnelle moindre
Le gouvernement doit établir
chaque année un bilan de la qualité de l’air extérieur en France, son évolution
possible et ses effets sur la santé et l’environnement.
Le Bilan 2019 qui vient d’être publié, confirme que des progrès ont été accomplis pour réduire les émissions de polluants atmosphériques suite aux actions impulsées à l’échelle nationale et au niveau local. Mais la France reste confrontée à des dépassements des seuils réglementaires de qualité de l’air pour la protection de la santé humaine à long terme pour certains polluants et elle mise en cause par la justice nationale et européenne.
Un effort particulier doit
être poursuivi dans l’agglomération grenobloise comme dans d’autres
agglomérations qui sont toujours trop polluées.
Pour essayer de sauver au
moins les apparences, le gouvernement (Mmes Borne, Pannier-Runacher, MM. Véran
et Lemaire) ont demandé le 2 juillet à différentes instances qui conseillent le
gouvernement ( IGAS, CGEDD,CGE et IGF) qui ne sont pas des autorités
administratives indépendantes, de rendre pour le 7 septembre un rapport
concernant les enjeux techniques et sanitaires du déploiement de
la 5G en France et dans le monde et faire
des recommandations « afin de garantir le déploiement de la 5G conforme
aux meilleures pratiques internationales en France à partir de la fin 2020 ».
Cette demande urgente cherche
à trouver des soutiens pour que le 29 septembre 2020 soit justifié l’ouverture
des enchères à l’attribution des fréquences aux 4 opérateurs français.
L’analyse a porté sur les
budgets principaux et annexes des 33 communautés d’agglomération
métropolitaines de plus de 150 000 habitants, des 14 communautés urbaines, des
21 métropoles, ainsi que des 12 collectivités qui composent la Métropole du
Grand Paris, et de leurs 2 869 communes-membres.
Mais il faut tout de même
faire attention aux conclusions de cette étude car il s’agit des budgets
prévisionnels et non des comptes administratifs qui ont été votés en retard
cette année à cause de la crise sanitaire. Il peut donc y avoir des écarts non
négligeables notamment sur les investissements. En général les estimations
concernant le fonctionnement sont proches de ce qui sera réalisé, mais pour
l’investissement cela peut être très différent, surtout dans l’année qui
précède les élections où les équipes en place annoncent de nombreux
investissements qui seront pour certains décalés dans le temps.
Le 6 septembre 2020, le juge
des référés du Conseil d’Etat, dans deux ordonnances, estime que les préfets du
Bas-Rhin et du Rhône pouvaient imposer le port du masque dans des zones larges,
afin que cette obligation soit cohérente et facile à appliquer pour les
citoyens. Mais ces périmètres étendus doivent être délimités et justifiés par
l’existence de plusieurs zones à fort risque de contamination. Le port du
masque peut être imposé sur l’ensemble d’une commune densément peuplée, mais
doit être limité au centre-ville dans les communes moins denses. Les préfets du
Rhône et du Bas-Rhin ont été obligés de modifier leurs arrêtés avant le mardi 8
septembre.
Le 28 août, la préfète du
Bas-Rhin a rendu obligatoire le port du masque sur la voie publique et dans
l’ensemble des lieux ouverts au public dans les treize communes du département
comptant plus de 10 000 habitants. Le 31 août, le préfet du Rhône a pris un
arrêté similaire pour les villes de Lyon et Villeurbanne.
Ces deux arrêtés ont été
contestés, respectivement, devant les juges des référés des tribunaux
administratifs de Strasbourg et de Lyon. Dans les deux cas, les juges avaient
ordonné aux préfets de modifier leurs arrêtés pour limiter l’obligation de
porter le masque aux lieux et horaires caractérisés par une forte densité de
population.
La Fondation Abbé-Pierre et le collectif Alerte réagissent au plan de relance qui oublie les publics les plus précaires. La cohésion sociale était pourtant présentée comme l’une des trois priorités du plan de relance, mais entre la communication et l’action réelle il y a toujours un grand gouffre avec le macronisme.
La Fondation estime que
depuis le début de la crise, les plus pauvres ont, à chaque fois, été aidés
tardivement et a minima, qu’il s’agisse de la prime exceptionnelle de 150
euros, de l’aide aux étudiants précaires ou de la prime d’Action logement. Elle
rappelle les mesures anti-sociales, qui pourraient impacter négativement les
plus modestes, comme la réforme de l’assurance-chômage ou la contemporanéisation
des APL (aides personnelles au logement).
Le collectif Alerte, qui
rassemble les grandes associations de lutte contre l’exclusion, estime que les
plus précaires sont une fois de plus ignorés. Le collectif juge que « le
gouvernement, à travers le plan de relance économique qu’il vient de présenter,
n’a une nouvelle fois pas pris la mesure de la réalité vécue par 9 millions de
nos concitoyens, dont 3 millions d’enfants ». Il rappelle donc de
nouveau l’urgence de développer des politiques ambitieuses afin d’éradiquer
structurellement la pauvreté dans notre pays.
Les collectivités peuvent à présent étaler sur une période pouvant aller jusqu’à cinq ans les dépenses engagées en 2020 pour faire face au Covid-19. Mais ceci ne représente pas le remboursement par l’Etat des dépenses supplémentaires engagées par les collectivités, cela leur permet de lisser sur 5 ans la diminution de leur épargne, c’est un bon système pour cacher la misère.
La ministre de la Cohésion
des territoires et le ministre en charge des comptes publics ont signé le 24
août une circulaire qui autorise comptablement, d’étaler sur 5 ans les dépenses
de fonctionnement engagées durant l’année 2020.
Les collectivités territoriales,
de leurs groupements et de leurs établissements publics pourront procéder à un
étalement des charges qu’ils auront engagées entre le début de l’état d’urgence
sanitaire (le 24 mars 2020) et la fin de l’année 2020, afin de faire face à la
crise sanitaire.
Le
député J-R. Cazeneuve (LREM) a remis le 29 juillet au Premier ministre un
rapport intitulé « Impact de la crise du covid-19 sur les finances
locales et recommandations », en réponse à la lettre de mission du 4
mai 2020 signée par E. Philippe.
Le
député estime à 7,25 milliards d’euros la perte sèche que les collectivités
territoriales devraient essuyer en 2020, en raison de la crise sanitaire. Ce
coût résulte à la fois des pertes nettes de recettes fiscales et tarifaires
(5,1 milliards d’euros) et des dépenses engagées par les collectivités pour
faire face à la crise (2,2 milliards d’euros nets). La facture atteint 2,8
milliards d’euros pour le secteur communal (communes et EPCI, syndicats),
autant pour les départements, tandis que les régions pourraient enregistrer un
trou de 1,5 milliard d’euros dans leurs budgets.
Le Conseil d’administration
du GHM (groupe hospitalier mutualiste) a décidé le 6 juillet de choisir l’offre
de Doctegestio pour prendre le contrôle du GHM. C’est une décision purement financière
qui tourne le dos aux intérêts des usagers, des salariés et des collectivités
publiques qui avaient clairement fait le choix de favoriser la vente à AGDUC en
partenariat avec le CHU.
Après les réactions négatives
des collectivités locales, l’Union de Quartier Berriat-St-Bruno-Europole, le Collectif
des usagers des Cliniques Mutualistes et Les Amis des Cliniques Mutualistes de
Grenoble ont fait un communiqué le 9 juillet qui dénonce vivement cette vente.
Les décrets relatifs aux attributions de chaque ministre sont publiés au journal officiel ici.
Les barbouses en action : Mediapart révèle que la présidence de LVMH a directement demandé à pouvoir « infiltrer » le journal indépendant Fakir dirigé par François Ruffin (député LFI) afin de l’espionner en temps réel. L’opération a été pilotée par Bernard Squarcini, ancien chef des services secrets intérieurs sous la présidence de Sarkozy.
Rapport annuel de l’autorité de sureté nucléaire. « Dans un contexte où le niveau de sûreté des installations nucléaires est resté globalement satisfaisant, l’année 2019 a été marquée par une plus grande prise de conscience, par les exploitants nucléaires, des défis auxquels ils sont confrontés collectivement. Le besoin de renforcement de la qualité des réalisations et de la rigueur professionnelle au regard de la sûreté est désormais largement partagé, ce qui est essentiel pour progresser. L’accroissement des contrôles ne peut pas être considéré comme une réponse appropriée. Il appartient donc aux exploitants, en tant que premiers responsables de la sûreté, de relever ces défis. »
Le
6 juillet le conseil d’administration du Groupement hospitalier mutualiste
(GHM) a choisi de ne discuter de la vente qu’avec Doctegestio comme repreneur de
l’ensemble de ses activités. Il a refusé la proposition locale de Agduc lié au
CHU de Grenoble qui était soutenu par les usagers, des salariés, la Ville de Grenoble, la Métropole et le Département
de l’Isère. Doctegestio promet que GHM restera un établissement de santé privé à but non lucratif (ESPIC),
mais ce n’est que déclaratif et le passé de cette entreprise ne plaide pas en
sa faveur.
Voici le communiqué du maire
de Grenoble du 6 juillet, qui critique cette décision :
La Cour des comptes rend un rapport très sévère sur la filière EPR française :« A partir de 2001, le groupe Areva, nouvellement constitué, a développé une stratégie de vente d’EPR « clé en main », s’opposant à EDF qui se voulait chef de file du « nouveau nucléaire » en France et à l’étranger. Les rivalités entre ces deux groupes publics, non arbitrées à l’époque, se sont traduites par le lancement précipité des chantiers des deux premiers EPR, en Finlande et à Flamanville. Cette préparation insuffisante a conduit à sous-estimer les difficultés et les coûts de construction, qui ont dérivé, et à surestimer la capacité de la filière nucléaire française à y faire face, au prix de risques financiers pour les entreprises du secteur. .. les gains financiers et techniques attendus du projet EPR 2 doivent être confirmés. La construction de nouveaux EPR en France ne saurait en tout état de cause être envisagée sans réponses préalables claires sur les modes de financement et la place de la production électronucléaire dans le mix électrique de demain.»
Coronavirus : une enquête va être ouverte contre Edouard Philippe, Olivier Véran et Agnès Buzyn sur leur gestion de la crise sanitaire. La Cour de justice de la République se saisit de neuf plaintes déposées contre l’ex-premier ministre et deux anciens ministres de la santé. La commission des requêtes a jugé que neuf plaintes déposées étaient recevables.
Incendie à Superphénix de Creys-MalvilleUn incendie s’est déclaré vers 11h ce mardi 30 juin, sur le site de la centrale EDF Superphénix, en cours de déconstruction, sur la commune de Creys-Mépieu à la frontière de l’Isère et de l’Ain. Il est maîtrisé. Deux salariés ont été incommodés par des fumées. Une enquête est ouverte
L’Association des Maires de France estime à près de 8 milliards d’euros le coût de la crise sanitaire jusqu’en 2022 pour le bloc communal (communes et intercommunalités).