Deux études, l’une de l’Observatoire National de la Politique de la Ville (ONPV/CGET), et l’autre de l’Insee (Insee première n°175) viennent apporter des informations intéressantes sur les conditions d’habitat des ménages les plus modestes
L’étude de l’ONPV met l’accent sur les conditions de logement plus dégradées dans les quartiers prioritaires. Les logements collectifs sont en moyenne plus grands en quartier prioritaire (66 m2 contre 61 m2 dans les autres quartiers), les logements sont plus souvent surpeuplés, plus vétustes et cumulent plus de défauts graves de confort que ceux des autres quartiers des unités urbaines. 22% des ménages des quartiers prioritaires habitent un logement surpeuplé, contre 12% hors quartier prioritaire. Mais c’est encore plus le cas dans le parc locatif libre, où 32% des logements sont surpeuplés en QPV, contre 20% dans les autres quartiers.Les ménages des quartiers prioritaires consacrent une part plus importante de leur revenu au logement, et ce même si l’on tient compte des aides au logement dont ils sont le plus souvent bénéficiaires : malgré un coût du logement moindre en QPV, les revenus plus faibles des habitants engendrent un taux d’effort très supérieur à celui des ménages des autres quartiers. Le taux d’effort est de 30%, contre 20% dans les autres quartiers. Une fois pris en compte les aides au logement, les taux d’effort se rapprochent : 23% pour les habitants des QPV, contre 19% pour les autres. Et cela, quel que soit le statut d’occupation. Comme quoi « le pognon de dingue » mis dans les aides sociales est efficace et doit être maintenu et amélioré.